
Le 26 Mars 2011 s’est tenu au palais des Congrès de Zürich un congrès électoral extraordinaire du Parti Socialiste Suisse. Sous les auspices du combat électoral, il a vu l’adoption de la plate-forme pour les prochaines élections fédérales du 23 Octobre prochain , intitulée « pour tous, sans privilèges ». De ces élections aux deux chambres fédérales dépendront les rapports de forces qui commanderont la composition du Conseil Fédéral, le gouvernement collégial de la Suisse qui depuis la mise en place de la fragile formule magique se veut consensuel et représentatif du poids des formations politiques au parlement.
En dix points concis et concrets, reprenant une dialectique en oui/non issue de la démocratie directe avec laquelle elle s’articule étroitement, elle cherche à répondre aux préoccupations quotidiennes des citoyens suisses, notamment en matière d’assurance sociale, de logement, d’énergie. Le Parti Socialiste fait le pari d’être moteur de l’agenda politique avec un programme très social, se faisant le champion de l’égalité contre le cartel des droites qui ne représente que les intérêts particuliers de lobbys.
Le Parti aborde ces élections renforcé par sa bonne tenue aux récentes élections communales dans les cantons romands, mais sa position reste incertaine, car il doit répondre à un double défi. À l’intérieur, c’est la compromission qu’il doit éviter dans la participation à un gouvernement collégial dominé par les forces bourgeoises. À l’extérieur, le deuxième siège du parti au Conseil Fédéral est menacé par les velléités d’entrée des écologistes, divisés, mais dont la candidature est poussée par les partis bourgeois.
La plate-forme, largement sinon exclusivement tournée vers la politique intérieure, est replacée dans un contexte mondialisé par le discours des deux conseillères fédérales socialistes, la présidente de la Confédération et chargée du Département des Affaires Étrangères Micheline Calmy-Rey, et la conseillère chargée du département Justice et Police, Simonetta Sommaruga. Si la première insiste sur la nécéssité d’agir ensemble dans un monde interdépendant, la seconde en appelle à une politique crédible des migrations.
La plate-forme est téléchargeable sur le site du Parti Socialiste Suisse