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Les membres de la FFE sont les observateurs privilégiés des efforts consentis en matière de recherche dans leur pays de résidence.
Ils remarquent que les pays en voie de développement où les crédits sont très limités, perdent leurs citoyens diplômés qui partent pour les pays développés, creusant ainsi un peu plus le fossé qui les sépare.
Ils notent aussi que les USA attirent les chercheurs de tous les pays créant un phénomène de fuite des cerveaux.
Depuis l'arrivée du gouvernement Raffarin les crédits du budget civil de recherche et développement ont baissé de plus de 2%, loin de l'objectif de 3% du PIB fixé par la Commission européenne. La recherche fondamentale est directement touchée; les chercheurs français sont désespérés et prêts, pour beaucoup d'entre eux, à quitter le pays. Les jeunes chercheurs étrangers ne sont plus attirés par les laboratoires français.
La FFE dénonce uen politique qui affaiblit le pays et renforce le facteur de chômage. La recherche est non seulement la base de la création et de l'innovation qui attirent des investissements importants mais elle est aussi essentielle au développement économique et social du pays. La France est maintenant menacée de perdre sa place dans certains domaines telle la génomique où elle figure comme leader.
La FFE soutient la pétition « sauvons la recherche » signée par plus de 20 000 chercheurs et demande au gouvernement un collectif budgétaire permettant l'ouverture des 550 postes statutaires supprimés pour 2004.
Cette crise ne commande rien de moins que la cohésion sociale de la société et la dynamique à long terme de l'économie. Seule des investissements à la hauteur des besoins peuvent résoudre cette crise.
Motion adoptée par le Bureau Fédéral le 4 février 2004
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