La préparation des élections européennes du 13 juin prochain doit être l'occasion pour tous les Socialistes et Socio démocrates européens d'affirmer leur volonté européenne, volonté qui nous a parfois fait défaut. Le symbole d'une convention spécifique du PSE ou des partis socialistes européens qui souhaitent s'engager plus en avant serait très fort. Dans cette perspective, le Parti Socialiste français doit prendre l'initiative pour que le PSE devienne rapidement un vrai parti de militants amenés à débattre et à définir des orientations communes pour l'Europe. La création d'un tel parti, qui est la condition de la réussite de la fédération européenne que nous appelons tous de nos vœux, est de notre responsabilité. 

Le Parti Socialiste français proposera que le PSE s'engage sur un programme articulé autour de valeurs fortes : exigence d'un niveau de protection sociale élevé, propositions pour une convergence des fiscalités pour lutter contre le dumping fiscal, définition d'un programme économique commun. 

La direction du Parti Socialiste français affirmera également sa volonté d'une coopération renforcée avec les partis frères, qui, comme elle, souhaitent être moteurs de la construction européenne. Elle rendra compte à tous les militants socialistes français des démarches entreprises et s'engagera à proposer à ses partenaires une fusion des délégations au sein du prochain Parlement européen. 

Cette coopération, déjà menée à l'échelle de la FFE, rencontre de nombreux succès comme l'a prouvé, entre autres, le débat organisé en novembre dernier par la section de Munich, rassemblant des Socialistes français, allemands, italiens, belges, autrichiens et grecs. Militer en commun nous semble indispensable pour que, pour tous les Socialistes français, et pas seulement ceux de la FFE qui pour certains ont déjà participé aux scrutins locaux et européens de leur pays d'accueil, la « citoyenneté européenne » devienne une réalité au cœur de notre action. 

Ces objectifs sont exigeants ; le PS doit montrer qu'il est décidé à insuffler la dynamique indispensable à la progression de l'Europe, pour que nos acquis sociaux, fruits du travail et des luttes du siècle dernier, survivent à la mondialisation. 

Motion adoptée par le Conseil Fédéral le 24 janvier 2004