Motions des sections
 


Motion conjointe des sections de Finlande et de Suède:

Appel au calme!
Au vu des scores honorables obtenus par Ségolène Royal, non seulement à l'étranger (ou un retournement de tendance a été observé dans certains pays par rapport aux élections précédentes), mais également dans un certain nombre de départements français et de grandes villes, parler comme certains dirigeants l'ont fait de "très grave défaite" pour la gauche et le PS est non seulement inexact mais également inopportun dans la perspective des toutes prochaines élections législatives. Un temps viendra, et nous y contribuerons, pour faire le bilan de cette campagne.

Fait le 11 mai 2007



Motion de la section du Luxembourg

L'ensemble de la section Luxembourg s'associe à l'appel au calme proposé par les sections du Nord de l'Europe!

Fait le 14 mai 2007




Motion de la section de Munich

La section de Munich réunie a voté à l'unanimité des membres présents la motion suivante:
Depuis le soir du 6 mai notre parti donne le spectacle attristant d'une guerilla interne et destructive. Toutes les attaques semblent permises. Il ne s'agit pas d'un débat d'idées mais du positionnement égocentrique et carriériste de certains leaders. Ces luttes fratricides sont inadmissibles car elles discréditent l'image du parti.

La section de Munich appelle donc les militants et la tête du parti à recentrer leurs activités sur les élections législatives du mois de juin. Une opposition forte et compacte est nécessaire pour sauvegarder les idéaux de notre démocratie.

Il sera ensuite indispensable de mener un profond débat d'idées pour redéfinir l'identité d'un parti de gauche au début du 21 ème siècle.

Fait le 15 mai 2007


Motion de la section de Moscou

Français de l'étranger nous sommes particulièrement confrontés aux enjeux majeurs de ce début de 21ème siècle tels la mondialisation des échanges, l'émergence de puissances économiques en Eurasie, l'approvisionnement en énergie, les flux migratoires, les écarts grandissants entre pays riches et pauvres, les menaces nucléaires et terroristes, la sauvegarde écologique de la planète.
Nous nous inquiétons que notre pays n'en ait pas pris la mesure, et notre parti à peine plus. Cette campagne électorale a été une fois de plus la parfaite illustration de cet autisme franco-français. Ce repli sur soi traduit un malaise profond de nos compatriotes et un doute grandissant sur la capacité de notre pays à faire face aux défis du monde.
Cette analyse de ce véritable déclin social, économique, moral et culturel, approfondie par un diagnostic pourtant pertinent et convergeant de ces si décriés " déclinologues ", est balayée d'un revers de main où convergent cette fois l'extrême gauche, des dirigeants du PS et de droite. Par une performance supplémentaire ils arrivent à transformer en objets de tous les maux ces défis incontournables qui devaient être des opportunités mais auxquels ils n'ont pas su ou pas voulu préparer la France : la mondialisation, mais aussi l'économie de marché et le comble, l'Europe. Les enquêtes sont accablantes : seuls 30 % des français sont pour une économie de ce type. On comprend l'angoisse des 70% restants auxquels, la gauche " résolument à gauche " n'a que ses utopies archaïques à offrir. Par ailleurs 60 % de français pensent que les hommes politiques sont corrompus et autant que Le Pen est d'un apport positif.
Le candidat de la majorité, pourtant forcément impliqué dans le grave état de notre pays, a su exploiter ce mal-être bénéficiant d'un soutien sans faille des médias les plus puissants. Notamment celui chargé de " former des esprits disponibles à ses messages publicitaires " et donc à ses consignes électorales. Malheureusement la gauche " anti-libérale " n'a pas été en reste, comme lors de la campagne du TCE, pour exploiter les fragilités et le malaise de nos compatriotes. Toujours aussi dogmatique, conservatrice, et prête à traiter de tous les noms notre parti, pour ces présidentielles elle a retrouvé son internationalisme pour s'horripiler devant un drapeau français et se draper vertueusement dans son étendard rouge, bien que lui maculé par toutes les exactions du totalitarisme communiste. (Dont notre pays d'accueil porte encore des traces profondes)
Sympathisants ou militants de longues dates, cet état de la France et de sa gauche mis en exergue lors des deux chocs du 21 avril 2002 et du 29 mai 2005 ainsi que la perspective des échéances de 2007 nous avaient interpellés et décidés à nous regrouper au sein d'une section PS.
Pourtant, notamment au congrès du Mans, le PS a une fois de plus réussi l'exploit d'éviter l'effort de vérité qui devait clarifier son projet et lever ses ambiguïtés, toujours tenaillé qu'il est entre les luttes de clan et de personne, le marteau de son aile gauche et l'enclume de l'extrême gauche.
Bilan, exemples et perspectives de ces années d'atermoiement :
1) Notre " alliée " historique, la gauche de la gauche boutiquière et partisane, s'est émiettée, parjurant comme il se doit sa promesse démagogique du grand rassemblement post-référendum. On se rappellera que cette coalition de la " France qui dit toujours non " avait ravivée chez certains même de nos dirigeants des rêves de jeunesse avortés de réalisation du " grand soir ".
2) L'aspiration d'une sociale-démocratie moderne, même dans notre vieux pays, s'est malgré tout et enfin manifestée en ce printemps. Par exemple même les " salles de profs " que l'ont imaginaient des bastions rouges-vifs imprenables y ont été sensibles.
3) Mais c'est François Bayrou qui s'est engouffré dans ce boulevard que nous lui avons laissé. Par opportunisme ont dit certains. Nombre des plus virulents face à ce nouveau discours du centre avaient pourtant suivi avec dévotion la conversion soudaine, iconoclaste et déloyale d'un dirigeant éminent du parti, un instaurateur de l'Euro, passé du social libéralisme au néo-prolétarisme altermondialiste. (Où est son " plan B " ?).
3) Entre les deux tours, on entendait des déclarations aussi surréalistes qu'inopportunes : la seule intervention dans la campagne d'un éléphant, ancien monsieur déloyal lui aussi, consista en l'idée lumineuse de la création d'un nouveau " grand parti progressiste " allant de " Bové au centre ". Pris dans l'élan, il aurait pu aussi y intégrer ses anciens alliés objectifs que furent par exemple les souverainistes du MPF. Au même moment crucial un autre éléphanteau, ne trouvait lui d'autres occupations que de se lamenter sur le score du PC.
4) Nous avons perdu les élections. Mais le score obtenu est fort honorable vu le contexte pour le moins défavorable. Pourtant les " éléphants du PS", autant responsables que coupables, se sont permis de faire la fine trompe.
5) Le PS se présente aux législatives dans la plus grande confusion avec la promesse éventuelle de clarifier et actualiser par la suite son projet (car comme à son habitude, avant les échéances c'est pas l'heure, et après l'heure&). La crise que traverse notre parti se résume dans son espoir, malheureusement fort probable, d'une défaite. Car que ferions nous d'une victoire ?
6) En attendant mieux, une nouvelle appellation du PS est proposée : le PSOE, comme tous nos cousins européens, a fait son aggiornamento depuis des lustres. Pour le nôtre, le nom de PSAE (Parti Socialiste Auberge Espagnole) semble le plus approprié.
Nous nous sommes néanmoins retrouvés dans le pacte présidentiel de Ségolène Royal: il prenait en compte les urgences de notre société que sont le chômage, en particulier des jeunes, sa fragmentation, les actes d'incivilités, l'insécurité, une perte de repères et de sens des valeurs ainsi qu' une acculturation grandissante. Il visait à recréer le lien social, instaurer la pratique du dialogue et du compromis, rétablir la confiance dans la politique et la démocratie, pour plus de solidarité en attendant de chacun plus de civisme, de sens du bien commun et de responsabilités. Que n'a-t-on entendu sur les jurys citoyens ? Mais ne vaut il pas mieux organiser un débat pacifique au sein d'une " assemblée pyrénéenne " que de voir nos concitoyens passer la nuit dans la montagne à taper sur des casseroles ou empoisonner le miel d'un malheureux ours ? (Vu de l'étranger, les actualités françaises, et pas seulement celles du " 13 Heures " de TF1, laissent souvent pantois)
Notre pays pouvait enfin sortir de cette spirale absurde dans laquelle il s'enfonce où les hommes politiques mentent aux français en leur promettant des réformes et les français mentent à leurs élus en les leur réclamant.
Le chantier entamé courageusement par notre candidate doit être approfondi. Face à une droite décomplexée la France attend cette perestroïka du PS. Il doit lui aussi enfin abandonner ses complexes et ses veilles lunes que lui infligent ces " alliés " : libéré de leur poids aussi lourd et envahissant idéologiquement que léger électoralement notre parti pourra ainsi faire la seule " synthèse " qui vaille, loin des rivalités et des ambitions personnelles : celle d'un projet social-démocrate. Dans une offensive préventive, notre camarade néo-prolétaroïde cité plus haut, a déjà osé affirmer que " la sociale-démocratie était dépassée ". Elle devra au contraire être renforcée: outre les réalités géopolitiques, économiques et énergétiques inéluctables que sont la mondialisation et la question de l'énergie, elle intègrera de manière pragmatique les réalités cruciales françaises comme celles des déficits sociaux et de l'état, les retraites ainsi que les graves problèmes sociologiques évoqués plus haut. Puis par quel sectarisme d'un autre âge ne pourrons nous entamer et assumer un dialogue avec de nouveaux interlocuteurs qui partagent eux nos valeurs humanistes et européennes.
Cette dernière sera au cSur de notre projet. La France doit tant à l'Union Européenne, qui n'a servi que d'exécutoire à nos malheurs hexagonaux lors du débat sur le TCE. Car cet havre de paix, modèle de respect et de propagation des droits de l'homme, ainsi que d'avancées concrètes comme les accords sur la zone Schengen, est admiré partout ailleurs. Car cet ailleurs est toujours plus divisé, victime d'inégalités, de violences et de conflits. Ce n'est qu'avec un PS (peu importe le nom, seul compte le contenu) modernisé, vecteur d'une France ouverte sur le monde et ses défis, elle-même au cSur d'une Europe forte que, pour paraphraser notre carte d'adhérent, la longue chaîne du mouvement socialiste aura un espoir d'interrompre le désordre de l'injustice.

Fait le 16 mai 2007


Motion de la section de Montréal

Nous, membres de la section de Montréal, constatons que la démarche et le projet politique portés par Ségolène Royal, ont suscité l'adhésion des Français du Québec bien au-delà des frontières partisanes. Avec une avance de plus de 10 points sur son adversaire, notre candidate a
su convaincre bon nombre de nos concitoyennes et concitoyens qui ont fait le choix de vivre au Québec.

Il serait souhaitable que la direction du Parti Socialiste sache tirer profit des éléments positifs à porter au bilan de cette campagne.

C'est pourquoi nous devons éviter toute position d'attentisme et demandons à la direction de notre parti de donner une image d'unité et de porter haut et fort la voix de l'opposition au président Sarkozy et cela dès aujourd'hui dans la perspective des élections législatives.

Fait le 21 mai 2007


Motion de la section de Suède

La rénovation du parti passe aussi par la FFE
Dans moins d'une semaine, le 9 juin prochain, le Bureau Fédéral, instance exécutive de la FFE, se réunira. Puisque les Français de l'étranger ne sont pas directement impliqués dans les élections législatives, il serait judicieux que la rénovation du parti promise par les instances nationales pour après les élections législatives du 10 et 17 juin, et qui nous concerne tous les militants du PS, commence dès maintenant à la FFE.

Il s'agit ici de trouver les moyens permettant de répondre aux demandes exprimées de rénovation politique dans toutes ses dimensions, aussi bien dans le discours que dans le processus décisionnel. Ceci s'applique également aux personnes, hommes ou femmes, qui engagent ce processus dans le parti. Aujourd'hui, toute action politique doit être ancrée dans la réalité et dans l'action.

En ce qui concerne la FFE, cela devrait conduire à des changements dans son organisation. Le Conseil fédéral doit réellement devenir une instance politique qui définit des stratégies à appliquer par un Bureau fédéral composé de membres qui ont les capacités, et aussi le temps, pour dynamiser et coordonner les sections. Une action concertée des sections permettra à la FFE d'être une réelle force de propositions.

Depuis quatre ans, par diverses motions la section de Suède a appelé les instances fédérales de la FFE à mieux utiliser les richesses des sections. Il est grand temps que ces appels deviennent une réalité. Comme par le passé, la section de Suède est prête à prendre sa part de responsabilité dans ce processus.

Fait le 2 juin 2007


Motion de la section de Shanghai

"La section de Shanghai du Parti Socialiste s'oppose au boycott des Jeux Olympiques de Pékin par la France.
Les J.O. de Pékin sont un évènement populaire en Chine qui marque l'ouverture du pays sur le reste du monde.
S'y opposer serait faire perdre la face à la Chine et affecterait le peuple chinois. Les conséquences diplomatiques et économiques pour la France seraient désastreuses à court terme comme à long terme.
Les causes du conflit au Darfour sont complexes (guerre de l'eau, violences interethniques, dictature) et profondes (le conflit traîne depuis 30 ans). La Chine en tant que membre engagé de la Communauté internationale a une part de responsabilité, mais n'est pas à l'origine directe de ce conflit.
Toutefois, la Chine en organisant les J.O. s'est engagée devant le C.I.O et la Communauté Internationale à promouvoir des valeurs humanistes en Chine et dans le monde. Dans le cadre du droit international, et dans le respect des principes de souveraineté nationale, elle a aujourd'hui l'occasion et le pouvoir d'influer sur la très grave situation au Darfour en n'opposant pas son veto à une intervention internationale.
Le Parti Socialiste a tout intérêt à engager un dialogue constructif avec la Chine, et cela ne passe pas par un boycott des J.O., source de conflit et sans efficacité réelle. Il doit utiliser les espaces de dialogue disponibles avec le gouvernement chinois pour le placer devant ses responsabilité s de membre influent de la Communauté internationale et l'encourager à poursuivre l'ouverture de la Chine sur le monde et sur des valeurs humanistes."

Fait le 1er juillet 2007


MOTION POUR LA CREATION D’UN OUTIL DE COMMUNICATION MODERNE AU SEIN DU PARTI SOCIALISTE

Nous, camarades de la Fédération des Français de l’Etranger,

a) Considérant que la défaite du PS aux dernières élections nationales a plongé ses instances et sa réflexion dans une profonde agonie qui a jeté le doute sur une grande partie de ses adhérents, inquiets de l’avenir de leur mouvement en France ;

b) Considérant que la rénovation du parti, aussi bien dans son organisation que dans ses idées, doit commencer le plus tôt possible afin de profiter de l’élan et du volontarisme manifesté par des milliers de sympathisants au cours de cette récente campagne ;

c) Considérant que les structures actuelles du PS, et notamment ses sections et ses fédérations, ne répondent plus ni à la demande croissante de communication de la base avec ses dirigeants, ni à l’exigence de transparence dans les procédures de décision ;

d) Considérant, en particulier, que les sections du parti sont trop souvent tiraillées par des luttes de courant improductives, qui éloignent de leur réunions beaucoup trop de leurs membres et dissuadent un nombre non négligeable de sympathisants d’y adhérer ;

e) Considérant que le parti doit effectuer sa « révolution internautique », afin d’accélérer sa démocratisation en interne, mais aussi sa visibilité, son attractivité et son mode de communication en externe ;

f)   Considérant que le PS doit se professionnaliser et gagner en efficacité à tous les étages, en n’hésitant pas à adopter des pratiques déjà en vogue dans d’autres partis et ayant fait leur preuve dans les secteurs associatifs et productifs ;

g) Considérant que certaines fédérations du parti – et notamment la FFE, du fait de l’éloignement de ses militants – sont déjà dotées de listes de discussion permettant un dialogue entre les adhérents, en dehors des réunions de section ;

h) Considérant que le PS doit désormais associer activement le plus grand nombre à son processus de décision et décloisonner rapidement sa réflexion en permettant un échange direct et permanent de tout militant avec ses responsables nationaux ;

i)   Considérant que l’aggiornamento du parti doit se fonder sur les « bonnes pratiques »  ayant fait leurs preuves a l’international dans tous les domaines de la vie publique, et que les militants de l’étranger sont les mieux à même de faire partager les idées qui fonctionnent ailleurs ;

j)   Considérant que certains membres de la FFE, citoyens français à part entière, se sentent néanmoins parfois déconnectés de la réalité et des changements de leur pays d’origine, et souhaiteraient pouvoir garder un contact plus étroit avec leurs concitoyens vivant en France ;

Nous demandons :

  1. Que soit créé un espace interactif (forum, blog, listes) de réflexion militante afin d’œuvrer, dans un premier temps, à la rénovation du Parti Socialiste, puis de le doter d’un support d’échange et de discussion indispensable pour les campagnes électorales et combats à venir, à dimension nationale, accessible via internet à tous les adhérents de France et de l’Etranger, sans distinction de « courant » ;
  2. Que ce nouvel outil de communication vienne renforcer et non remplacer les structures actuelles du parti, et en particulier prolonger et intensifier l’échange vital des réunions de sections auxquelles tous les militants n’ont pas nécessairement accès ;
  3. Que cet espace soit organisé par groupes thématiques de réflexion, afin de tendre vers une spécialisation des militants selon les intérêts et compétences de chacun, avec accès libre et permanent pour tous à l’ensemble des thématiques qui auront préalablement – et démocratiquement – été définies ;
  4. Que cet espace s’organise sur trois niveaux :
    * REFLEXION technique et idéologique collective : éducation, environnement, mondialisation, « socialisme et nation / individu / marché » selon les pistes que le parti a récemment officiellement choisi de suivre, plus d’autres thèmes à définir ;
    * ACTIVITE MILITANTE : rénovation du parti, méthodes et expériences militantes, idées pour faire campagne, « groupes de compétences » en s’inspirant des groupes d'e-militants mis en place pendant la dernière campagne présidentielle ;
    * GEOGRAPHIQUE : chaque section / fédération ayant également son propre forum, chaque membre qui le souhaite ayant blog et boite email personnels pour un accès direct à des ressources téléchargeables, dont cartes géographiques permettant de suivre calendrier et activités militantes auxquelles participer ;
  5. Que chaque groupe thématique soit le support, non d’une confrontation stérile, mais d’une réflexion constructive fondée sur des bilans de connaissance et le partage des  idées et pistes de réformes qui ont déjà fonctionné à l’échelle locale ou à l’étranger ;
  6. Qu’en conséquence, ces groupes thématiques soient encadrées par des modérateurs ou « rapporteurs virtuels » démocratiquement désignés, dont le rôle serait d’orienter les participants vers la recherche de solutions pratiques à des problèmes préidentifiés ;
  7. Que ces rapporteurs soient chargés de synthétiser chaque réflexion thématique à intervalle régulier, afin de les soumettre à nos instances dirigeantes, mais aussi à des spécialistes externes et à nos sympathisants, dans une démarche de communication qui servira à la fois une réflexion ouverte et la promotion du parti à travers l’image d’une modernisation attendue dans la société ;
  8. Que la réflexion des « cadres » du parti soit débattue dans cet espace interactif afin d’intégrer le plus grand nombre à la procédure décisionnelle et d’assurer la transparence nécessaire à l’acceptation et la promotion de ces décisions ;
  9. Que soient échangés  dans cet espace interactif les comptes-rendus de débats thématiques tels les débats participatifs entre militants PS et citoyens d’autres groupes associatifs ou horizons politiques organisés sur l’ensemble du territoire par les sections du parti, afin d’enrichir le processus de réflexion collective dans un souci de transparence et d’ouverture ;
  10. Que soient prises en compte dans l’organisation de cet outil de réflexion collective les difficultés d’accès à internet de certains adhérents et sympathisants en proposant une collecte de leurs contributions par tous les moyens appropriés et notamment celui traditionnel du courrier postal ;
  11. Que cet outil interactif, très simple de conception, soit mis en place de toute urgence, et au plus tard fin 2007, afin de permettre une contribution militante significative dans la perspective des prochaines échéances fixées par le parti pour sa rénovation ;
  12. Que le parti lance une réflexion et organise des actions concrètes en vue de lutter contre « la fracture numérique », par exemple en organisant des formations à l’utilisation d’internet au bénéfice de ses adhérents et sympathisants, afin d’encourager une participation la plus nombreuse possible ;
  13. Que le parti se montre plus proactif à l’avenir et prenne des initiatives allant dans le sens d’une ouverture réellement démocratique, afin d’inclure toutes les énergies possibles et d’élargir au plus grand nombre, toutes origines culturelles et socioprofessionnelles confondues, sa réflexion idéologique et stratégique.

Baptiste Ast, Kaboul, Afghanistan
Sandrine Bertin, Waterford, Irlande
Fabrice Romans, Luxembourg, Luxembourg
Noël Hatch, Londres, Royaume-Uni
René Clay, Rio de Janeiro, Brésil


Motion adoptée par la section de Genève (à l'unanimité des présents)

Considérant que :

  • le PS doit par essence s'opposer de manière ferme et efficace au gouvernement Fillon;
  • la clarification devient urgente et qu'elle conditionne le choix des partenaires politiques dans l'optique des municipales 2008 ;
  • le temps ne joue pas dans le sens d'une refonte idéologique mais davantage aux basses manSuvres internes qui étoufferaient tout débat sur le fond ;
  • le Parti Socialiste souffre aujourd'hui des petites phrases prononcées par les uns et les autres et relayées constamment par las médias

Dès lors, la section de Genève regrette profondément que les instances du Parti Socialiste n'aient pas convoqué un congrès anticipé consécutif aux élections présidentielles et demande instamment la révision du calendrier.

Fait à Genève le 26 septembre 2007



Francfort

Sur l'initiative du camarade Jacques GUTWIRTH, doyen de notre section, Pionnier de l'ethnologie dans le monde urbain, chercheur au CNRS, et à l'unanimité des présents à la réunion du 13 septembre 2007 de la section du Parti socialiste de Francfort (FFE) une motion, dont voici l'énoncé, a été approuvée :
Le débauchage par Nicolas Sarkozy de plusieurs " éléphants " du Parti, et plus encore les dissensions et querelles au sein des instances du Parti, sont très mal vécus par nous; nous jugeons qu'il en va de même pour les sympathisants dans notre région mais aussi ailleurs.
Car, il est clair que les propositions constructives du parti socialiste face au programme de la droite au pouvoir sont fortement obscurcies par ces dissensions internes. La section appelle les dirigeants du parti à prendre conscience de cette situation et à faire taire leurs querelles, particulièrement fâcheuses à quelques mois des élections municipales

Ibrahim Doumbia
Secrétaire
Section PS Francfort


Motion Yitzhak Rabin

Depuis notre défaite aux dernières présidentielles, les militants se posent de façon récurrente la question suivante: pourquoi perdons-nous les élections alors que le capitalisme financier n'a jamais été aussi prédateur et que les Français qui en bénéficient sont infiniment moins nombreux que ceux qui le subissent?

Pendant les grandes consultations électorales, les Français attendent des réponses cohérentes et pragmatiques sur les trois grands problèmes auxquels ils sont confrontés, à savoir :

  1. La précarité de l'emploi - De là découleront toutes les propositions que feront les militants concernant la lutte contre le chômage et les délocalisations, la solidarité nationale envers les plus précaires, la lutte contre l'exclusion et la très grande pauvreté, le problème des banlieues, etc.
  2. La baisse du pouvoir d'achat - Sur ce thème, nous devons trouver des solutions concernant, entre autres, la relance de la croissance, la justice fiscale, l'abaissement de la dette, la protection du droit du travail et des grands services publics, etc.
  3. La peur de l'avenir - Des propositions concrètes doivent être étudiées et développées concernant l'éducation, la culture, les défis écologiques, la santé, les retraites, la construction de l'Europe, la lutte contre les effets néfastes de la mondialisation, etc.

Nous, section Yitzhak Rabin, considérons qu'aucun travail de rénovation sérieux ne peut commencer sans avoir posé les trois grands principes de base qui touchent à l'identité même du Parti Socialiste :

A - Le Parti Socialiste est et doit rester un parti de gauche.

B - Nos alliés d'hier, aux côtés de qui nous avons combattu au nom des avancées sociales, sont et doivent rester nos partenaires naturels, même si l'effondrement des extrêmes entraîne une recentralisation des idées.

C - Ce n'est pas en ratissant large que nous connaîtrons le chemin de la victoire, mais en réaffirmant nos valeurs fondamentales, tout en les adaptant à la société du 21ème siècle. Si, ponctuellement, il est acceptable de s'allier avec un centre qui a toujours été et restera versatile - " Le centre, variété molle de la droite " disait Mitterrand - à nous d'être suffisamment inventifs, justes et généreux pour que les centristes viennent à nous et non le contraire.

Malheureusement, pour l'instant, nous ne savons que proposer des débats là où il y a lieu de présenter des solutions.

De plus, l'image de désunion que nous avons montrée ces dernières années a inquiété un électorat qui, chaque jour confronté à la crise et aux agressions de la société moderne, a besoin d'être rassuré sur notre capacité à gouverner.

Parce que nous possédons déjà les outils de réflexion qui permettent de réussir la rénovation du parti, nous devons nous rassembler et nous unir autour d'un(e) Premier Secrétaire fort et déterminé qui nous mènera à la victoire.

Pour cela, nous, section Yitzhak Rabin, continuons d'affirmer que rien ne sera possible si nous n'avons pas le courage de repositionner clairement notre programme sans trahir nos idéaux d'une société plus juste, plus égalitaire et plus solidaire.

Janvier 2008



Motion de la section PS de Varsovie

Les parlementaires socialistes doivent aller à Versailles et voter Non à la modification de la Constitution.

La section PS de Varsovie veut exprimer sa stupéfaction face à la tournure prise par le débat au sein du PS et entre les parlementaires, sur la ratification du Traité de Lisbonne. En effet :

  • Après le Congrès du Mans, dans son projet et lors de la dernière campagne présidentielle, le PS s'est engagé à soutenir l'adoption de tout nouveau Traité par la voie référendaire. Quelles qu'aient été nos positions, pour ou contre le Traité Constitutionnel, nous, Socialistes, considérons qu'il n'existe pas de projet européen possible sans l'adhésion des peuples, contrairement à la droite, qui se contente d'une Europe des marchés, à peine régie par des accords entre dirigeants politiques.
  • En outre, le Traité de Lisbonne ressemble à s'y méprendre au TCE rejeté par les Français. Pour notre parti, il est indigne d'accepter que soit défaite par la voie parlementaire une décision des Français exprimée par voie référendaire. Seule la voie référendaire peut permettre l'adoption de ce Traité.
  • Il existe un levier simple permettant de provoquer une ratification référendaire : c'est le vote Non à la modification constitutionnelle à Versailles. Le rôle de l'opposition et du Parti Socialiste n'est pas d'aider Nicolas Sarkozy à remplir ses promesses de campagne, mais de faire entendre sa voix sur un sujet aussi important que l'avenir démocratique de l'Europe. Il est d'utiliser son vote à cette fin.

Par conséquent, la section PS de Varsovie appelle les parlementaires socialistes à se rendre à Versailles le 4 février et à voter Non à la modification de la Constitution, afin de provoquer un processus de ratification du Traité de Lisbonne qui respecte les engagements qu'ils ont pris face à leurs électeurs. C'est exclusivement sur la base du respect de nos engagements et du respect des Français que nous pourrons construire une alternative crédible à la politique de Nicolas Sarkozy.

Section PS de Varsovie
Varsovie, le 18 janvier 2007



MOTION POUR UNE TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIERES.


Dans le cadre de la rénovation du Parti socialiste, la Commission sur l'économie de marché (hommage rendu au travail d'Harlem Désir et ses collègues (1)) dénonce la logique spéculative et financière. L'actualité avec l'affaire de la Société Générale montre l'incapacité de ce système à "se réguler autrement que par la catastrophe". Jacques Julliard, (le Nouvel Observateur du 30 janvier 2008) appelle des régulations préventives : "aux experts de les imaginer, mais aux peuples de les imposer". Le rapport du PS propose d'inventer de nouveaux instruments politiques à l'échelle globale. Le président du PSE Poul Nyrup Rasmussen a soutenu l'appel du directeur-général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, pour la définition d'une nouvelle politique fiscale afin d'éviter une récession mondiale.

Puisqu'il faut attendre que les catastrophes arrivent pour convaincre et avoir le courage d'inventer, rappelons que depuis 10 ans, dans chacun des textes de ses projets, le Parti socialiste français s'est prononcé pour une taxation des transactions monétaires internationales afin de dissuader la spéculation. Inspirée des travaux de James Tobin, prix Nobel d'Economie (1972), et complétée par le professeur Spahn, cette taxe à double niveau permettrait de prévenir les accidents générés par un système devenu fou. Joseph Stiglitz (autre prix Nobel d'Economie) soutient aussi le principe d'une telle taxe. Que l'on ne nous dise pas que J.Tobin ne défendait plus sa taxe : il s'est élevé contre l'utilisation faite de son nom (2)

A l'élection présidentielle 2007, la candidate socialiste, Ségolène Royal, s'est prononcée en sa faveur, comme l'a fait également François Bayrou.
Des pays se sont prononcés favorablement : le Canada, l'Australie, l'Inde, l'Allemagne, la Finlande, la Belgique et la France. Certes il faut qu'elle soit appliquée internationalement. Mais les dégâts de l'éclatement de la sphère financière ne sont-ils pas déjà internationaux ? Ne coûtent-ils déjà pas effroyablement cher, y compris à ceux qui ont besoin de transactions financières pour "l'économie réelle" ?

En 2000, au Parlement européen, une résolution a été présentée demandant à la Commission européenne de travailler à un rapport sur la faisabilité d'une taxe Tobin. Ce texte a été repoussé par une très faible majorité (229 voix contre 223). Les faits sont là, évidents, il est temps de se remettre à l'ouvrage !

Les ressources ainsi générées serviraient à financer par le FMI des politiques respectueuses des normes sociales et environnementales.
Nous demandons à nos élus, nationaux et européens, socialistes en particulier, et à tous ceux qui ont la volonté d'agir pour une "mondialisation solidaire" de se prononcer en faveur d'une taxe sur les transactions financières et de mettre en place au plus vite les instruments qu'il faut pour la rendre applicable.


(1) http://ffe.parti-socialiste.fr/2007/12/15/une-economie-de-marche-ecologique-et-sociale/

(2) " J'apprécie l'intérêt qu'on porte à mon idée, mais beaucoup de ces éloges ne viennent pas d'où il faut. Je suis économiste et, comme la plupart des économistes, je défends le libre-échange. De plus, je soutiens le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), tout ce à quoi ces mouvements s'en prennent. On détourne mon nom. " (interview à Der Spiegel reproduite par le Monde le 8 septembre 2001)


Premiers signataires : Nicole Fondeneige, Jerôme Stefanini, Amandine Crespy, Jean-Michel Caudron, Emmanuel Petel (section PS Bruxelles), Claudine Lepage (section PS Munich), Fabrice Romans (section de Luxembourg), Sandrin Bertin (PS Irlande), Claude Girault (PS - USA)

Pour exprimer son soutien écrire à



Motion de la section de Bruxelles

Nous, francophones de l'étranger, apprécions d'être reliés à nos pays d'origine et aux autres pays francophones grâce à une chaîne de qualité, TV5 monde, qui pratique un partenariat exemplaire entre pays francophones (France, Suisse, Belgique, Canada Québec).

Elle couvre en effet 200 pays et territoires, répartis sur cinq continents. TV5 Monde constitue aujourd'hui le deuxième réseau mondial de télévision internationale, devant CNN International, BBC World et derrière MTV. En termes d'audience, la dernière synthèse des études menées auprès de 87 % de son public potentiel permet de créditer TV5 d'une audience cumulée hebdomadaire de 75 millions de téléspectateurs dans le monde. Première chaîne de télévision en français au monde, TV5 Monde est une chaîne généraliste qui, grâce à ses partenaires, propose une vision originale du monde à travers une programmation et une information
soucieuses de faire connaître et partager la diversité des cultures et des points de vue. TV5 Monde a su adapter sa diffusion mondiale par la déclinaison de 8 signaux spécifiques à chaque continent, des décalages horaires et des sensibilités des publics.

Or,un projet de réforme fait état d'une volonté de la France de faire de TV5 une chaîne franco-française, sans tenir compte des autres partenaires et contributeurs francophones.

En tant que principaux concernés par cette mesure, nous réaffirmons avec force notre attachement à une chaîne francophone associant différents pays, vitrine d'un partenariat réussi et de qualité.

 


Motion 1 - Rénovation du Parti

Le Bureau Fédéral de la FFE, réuni les 8 et 9 mars 2008, demande que le Premier Secrétaire Fédéral de la FFE puisse intervenir devant le Conseil National du 25 mars pour présenter l'esquisse d'un projet ambitieux et ouvert de rénovation du fonctionnement du Parti Socialiste.


Motion 2 - sur le suivi des plate-formes Blog qui ne sont plus maintenues par le PS

Le Bureau Fédéral de la FFE, réuni les 8 et 9 mars 2008, déplore que l'effort marqué fait par le Parti dans les deux dernières années pour moderniser sa présence sur Internet soit en net recul depuis quelques mois. Les outils et plate-formes techniques mis à la disposition des fédérations, sections et militants n'évoluent plus suffisamment et les blogs bâtis sur ces outils en pâtissent. Par exemple, il est nécessaire d'ajouter des outils statistiques et d'améliorer l'interface graphique disponible.
Le Bureau Fédéral demande à la direction nationale de reprendre les efforts dans ce domaine et de s'assurer que les moyens nécessaires et relativement modestes au regard de l'impact croissant de tous les aspects de la communication internet soient consacrés à continuer la modernisation et la diffusion de ces outils.

 


Motion de la section de New York
votée à l'unanimité lors de la réunion du 29 mai 2008

La section de New York de la Fédération des Français de l'Etranger du Parti Socialiste s'est réunie le jeudi 29 mai 2008 à l'occasion du vote sur la nouvelle déclaration de principes et sur les modifications statutaires.

Nous saluons l'évolution positive que représentent la déclaration de principes et les modifications statutaires proposées.

Nous regrettons toutefois une méthode que nous jugeons détestable, et qui consiste à faire voter un texte non finalisé, avant même l'étude et la possible prise en compte des nombreux amendements proposés par les Fédérations de notre Parti à l'issue d'un travail militant de grande qualité dans les sections et les Conseils Fédéraux.

La procédure est en contradiction avec les valeurs que nous exprimons dans ces textes , et ce cafouillage organisationnel n'est pas digne d'un grand Parti qui aspire à diriger notre pays.
Nous demandons que:

  • les amendements proposés par les Fédérations fassent l'objet d'un examen sérieux et transparent
  • les textes finalisés soient soumis au vote des militants à l'issue de la Convention Nationale du 14 juin.

Lors du vote du 29 mai 2008, 50% d'entre nous ont exprimé un refus de participer au vote tandis que l'autre moitié d'entre nous a choisi de s'exprimer sur les textes présentés par le Bureau National. Mais nous sommes unanimes à dénoncer la procédure et à demander que la mauvaise manière faite aux militants et aux Fédérations soit rectifiée au plus vite.

 


Motion de la section de Londres, 13 juin 2008

Socialisme et Marché : entre régulation et créativité "

De son combat historique pour l'émancipation des individus, le Parti socialiste doit retrouver le goût de la liberté. La Révolution abattit les privilèges. Le socialisme aujourd'hui doit combattre la rente dans toutes ses dimensions : économique et sociale. En rejetant le tout-marché, nous avons parfois rejeté tout le marché. C'est une erreur. Réduire, dans notre langage, l'ultralibéralisme (économique) au libéralisme (politique), c'est nous tromper d'ennemi.

Le socialisme est profondément et nécessairement égalitaire. La solidarité est, pour nous socialistes, une valeur indispensable.. C'est dans le cadre d'une société solidaire que nous redistribuons les ressources, protégeons les plus faibles et promouvons une puissance publique apte à intervenir pour corriger les dérapages du tout-marché. C'est parce que le marché est imparfait que la puissance publique doit le réguler. Le marché, phénomène économique aujourd'hui incontournable, n'a pas l'aptitude à satisfaire tous les besoins sociaux et ne s'encombre pas des considérations écologiques. La puissance publique - que ce soit au niveau local, régional, national ou supranational - se doit d'intervenir comme instrument correctif. Par ailleurs, les besoins fondamentaux de la société, -tels que l'éducation, la santé, la culture-, ne peuvent être des biens soumis au marché. Ils évoluent en dehors de sa sphère. Ils sont des services publics gérés au nom des citoyens, non des consommateurs ou des actionnaires. La mise en concurrence systématique des services publics, tel qu'elle existe au Royaume-Uni, ne doit pas être l'horizon indépassable des politiques françaises et européennes.

La crise financière illustre à quel point la myopie des marchés financiers abandonnés à leurs propres règles est un danger pour la stabilité économique mondiale. Les marchés privatisent les gains et mutualisent les pertes. Quel risque prend un trader dont les gains sont potentiellement illimités mais les pertes fixes ? Quel est le risque que prend une banque d'affaires si elle a la certitude d'être sauvée par l'État ?

Dans ces conditions, quelle place laisser à la créativité? La créativité, émanation du libéralisme politique, est une valeur dont la gauche ne doit pas avoir honte. Lorsqu'elle prend la forme de l'élaboration d'un projet économique individuel, l'entrepreneur doit être perçu comme créateur.

L'entrepreneur peut être une figure socialiste. Celui qui décide de se réaliser par une activité sociale ou économique, celui qui décide de prendre des risques pour créer et innover, mérite notre attention et le soutien de l'action publique. Le socialisme doit encourager l'entrepreneur, mais aussi distinguer celui qui se bat pour réaliser un projet, une source d'investissement et un profit créateur de richesse partagée, -dans le respect et la promotion des droits des salariés et des normes environnementales- , de celui qui abuse d'une rente de situation ou d'une absence de concurrence. L'impôt doit reconnaître ces différences et encourager le premier.

La reconnaissance de l'entrepreneur implique aussi une réflexion mûre sur le rôle de la concurrence économique. Socialistes, nous avons conscience des limites de cette concurrence, mais songeons peu à ses effets dynamisants. Pourtant, nous avons le devoir d'examiner sereinement comment une compétition loyale, une concurrence saine et une prise de risques peuvent être compatibles avec notre vision socialiste.

 


Deux Motions des Sections d'Allemagne du Parti Socialiste réunis en coordination à Düsseldorf :

Les sections du Parti Socialiste Français d'Allemagne (Bade-Palatinat, Berlin, Francfort, Munich, Rhénanie du Nord-Westphalie-Düsseldorf), réunies en coordination à Düsseldorf les 14 et 15 juin 2008, ont adopté à l'unanimité les motions suivantes :

1. A propos de l'adoption de la Déclaration de Principes le 14 juin par la Convention Nationale :
Nous exigeons la mise en place d'un processus transparent et démocratique d'adoption des amendements proposés et validés dans les fédérations.
Nous exigeons par conséquent le retour du texte devant les militants pour être soumis au vote.
Nous regrettons par ailleurs le calendrier serré de discussion de la Déclaration de Principes, ne permettant pas à chacun de participer au débat.

2. A propos du Congrès :
Prévenus par l'expérience des congrès précédents, et alertés par le processus d'adoption de la Déclaration de Principes du 14 juin, nous exigeons, en cas d'accord sur une motion de synthèse au moment du congrès de Reims du 14 au 16 novembre prochain, le retour de cette motion devant les militants pour être soumis au vote.

 


Motion du Bureau Fédéral
de la Fédération des Français de l'Etranger (FFE)

réuni le 7 juin 2008 au siège du Parti Socialiste

Les débats qui ont eu lieu ces deux dernières semaines à l'Assemblée nationale sur la réforme des institutions ont abordé la question de la représentation des Français de l'Etranger au sein de l'Assemblée nationale. Les positions exprimées à cette occasion, par plusieurs députés PS et par le président du groupe socialiste à la tribune de l'hémicycle, ainsi qu'une déclaration de ce dernier dans le quotidien Libération du mercredi 28 mai, ne sont pas acceptables pour la Fédération des Français de l'Etranger et ses 1 620 militants.

Le Bureau Fédéral de la FFE rappelle, avec force, que l'élection de députés pour représenter les Français de l'étranger figure au programme du Parti socialiste et était inscrite dans celui de la candidate socialiste, Ségolène Royal, aux dernières élections présidentielles ainsi que dans celui du candidat socialiste, Lionel Jospin, en 2002.

Les prises de position de nos camarades révèlent ainsi une grande ignorance quant à la situation réelle des Français de l'étranger et une vision hexagonale étroite de la composition de la population française hors de France. En ces temps de mondialisation, percevoir les migrants français comme des évadés fiscaux et des nantis est déplorable.

Le Bureau Fédéral de la FFE rappelle l'urgence absolue qu'une autre voix témoigne haut et fort à l'Assemblée nationale en faveur des 2 millions de nos concitoyens établis dans le monde, une voix qui s'exprime loin des clichés de l'expatriation dorée et des relents xénophobes.

Plus de 300 000 Français établis hors de France peuvent voter actuellement par procuration dans des circonscriptions législatives en France. Ces électeurs, inscrits pour voter dans des circonscriptions à l'étranger, n'influenceraient plus demain les résultats des circonscriptions sur le territoire français. Si le vote de ces Français est aussi peu favorable à la Gauche que le pensent de nombreux responsables de notre Parti, il semblerait donc qu'un certain nombre de circonscriptions perdues de peu en 2007 pourraient être gagnées lors des prochaines élections.

821 919 électeurs étaient inscrits dans les centres de vote à l'étranger pour l'élection présidentielle de 2007. Ce sont donc environ 500 000 Français de l'étranger, souvent des binationaux, qui ne votent que pour ce scrutin et pour les référendums, sans attache dans une circonscription en France pour les élections locales,. En 2007, les Français de l'étranger ont voté au second tour à 46% pour la candidate socialiste, un pourcentage inférieur de seulement 1% au résultat national. Il est donc naturel de penser que si les 300 000 Français qui peuvent aussi voter par procuration pour les scrutins locaux votent nettement plus à Droite que la moyenne des Français, les 500 000 électeurs supplémentaires à l'étranger votent donc plus à Gauche que l'ensemble des Français. Cela n'est pas du tout surprenant si l'on considère que ce sont pour l'essentiel des double nationaux, mais cela souligne d'autant plus que l'ostracisme de nombre de nos responsables nationaux envers le comportement électoral supposé des Français de l'Etranger doit cesser.

Nos compatriotes établis hors de France attendent du Parti socialiste un positionnement politique plus courageux et conforme à son engagement, et de ses responsables une expression politique conforme à ses projets et à ses valeurs.

Motion du Bureau Fédéral
Fédération des Français de l'Etranger

votée à l'unanimité lors de sa réunion du 7 juin 2008 au siège du Parti Socialiste
Le Bureau Fédéral de la Fédération des Français de l'Etranger, réuni le 7 juin 2008, a souhaité prendre position sur le processus de révision de la déclaration de principes et d'adoption de modifications statutaires.

Nous saluons l'évolution positive que représentent la déclaration de principes et les modifications statutaires proposées.
Nous regrettons toutefois une méthode que nous jugeons détestable, et qui consiste à faire voter un texte non finalisé, avant même l'étude et la possible prise en compte des nombreux amendements proposés par les Fédérations de notre Parti à l'issue d'un travail militant de grande qualité dans les sections et les Conseils Fédéraux.

La procédure est en contradiction avec les valeurs que nous exprimons dans ces textes , et ce cafouillage organisationnel n'est pas digne d'un grand Parti qui aspire à diriger notre pays.

Nous demandons que:

  • les amendements proposés par les Fédérations fassent l'objet d'un examen sérieux et transparent
  • o les textes finalisés soient soumis au vote des militants à l'issue de la Convention Nationale du 14 juin.

Lors du vote du 29 mai 2008, organisé par notre Fédération conformément aux instructions des instances nationales, nombre de nos militants ont exprimé un refus de participer au vote tandis que d'autres ont choisi de s'exprimer sur les textes présentés par le Bureau National. De nombreuses sections de la Fédération ont relayé leur mécontentement, et nous souhaitons à notre tour nous faire leur interprète.

Nous sommes unanimes à dénoncer la procédure suivie et à demander que la mauvaise manière faite aux militants et aux Fédérations soit rectifiée au plus vite.