Le Parti Socialiste entre dans la phase active de préparation de son Congrès, qui se tiendra les 14, 15 et 16 novembre à Reims. 21 contributions nationales ont été enregistrées lors du Conseil National du 2 juillet dernier. 4 contributions thématiques ont été préparées dans la Fédération des Français à l'Etranger et enregistrées le même jour. Merci aux camarades qui les ont écrites, défendues ou signées. Il importe en effet que le Congrès soit l'occasion d'un débat fructueux au sein de la FFE afin que nous puissions nous faire entendre à ce moment charnière de l'avenir du Parti Socialiste.
Nous faire entendre est bien le défi, en particulier à la faveur de la décision déplorable du groupe PS à l'Assemblée Nationale de présenter un amendement visant à empêcher la création de sièges de députés des Français établis hors de France. Jamais la Fédération n'avait été consultée en amont, pas plus que nos Sénateurs, sur ce qui est un reniement total des engagements pris par le Parti et ses candidats aux élections présidentielles de 2002 et 2007. C'est inacceptable sur le fond et sur la forme. J'ai remis ma démission de Délégué National aux Français de l'Etranger à François Hollande le 9 juillet en signe de protestation.
La FFE et ses militants méritent le respect. Et le respect, c'est l'écoute. Tout cela manque pour le moins ces derniers temps. Ne baissons surtout pas les bras du fait de ce coup du sort. Battons-nous au contraire pour exiger en ces temps de Congrès que celles et ceux qui sollicitent notre soutien individuellement prennent l'engagement d'entendre les attentes et d'honorer les projets des socialistes français à l'étranger. Rivalisons donc d'idées pour mettre à profit le moment. J'espère que la Convention Fédérale de la FFE les 27 et 28 août prochains au siège du PS à Paris le permettra. J'espère en tous les cas vous y retrouver nombreux pour fêter les 25 ans de notre Fédération !
Pierre-Yves Le Borgn'
Premier Secrétaire Fédéral
COMMUNIQUE DE PRESSE
Trois responsables socialistes déplorent la présentation d'un amendement par le groupe PS à l'Assemblée Nationale contre les députés des Français de l'étranger
Paris / Bruxelles (9 juillet 2008) - Pierre-Yves Le Borgn', Premier Secrétaire de la Fédération des Français à l'Etranger du Parti Socialiste, ainsi que Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung, Sénateurs PS représentant les Français établis hors de France, déplorent la présentation par le groupe socialiste à l'Assemblée Nationale le 8 juillet d'un amendement au projet de loi constitutionnelle visant à supprimer la création de sièges de députés des Français de l'étranger.
" Nous nous désolidarisons de cette initiative, prise sans la moindre concertation avec nous ", affirment le Premier Secrétaire Fédéral et les deux Sénateurs. " Cet amendement se place malheureusement en rupture avec les projets socialistes de 2001 et 2006, qui, grâce au militantisme de la Fédération des Français à l'Etranger, avaient intégré la création de sièges de députés des Français de l'étranger au rang de proposition. Tant Lionel Jospin en 2002 que Ségolène Royal en 2007 avaient repris cette proposition dans leurs programmes présidentiels respectifs ".
Les Français établis hors de France peuvent exercer leur droit de vote à l'étranger pour l'élection présidentielle et le référendum. Depuis 1976, le corps électoral et le nombre de bureaux de vote à l'étranger n'ont cessé de croître. 132 000 électeurs y étaient inscrits pour l'élection présidentielle de 1981. Ils étaient 821 600 pour l'élection de 2007. Rapporté aux listes électorales des départements, ce nombre place désormais les Français de l'étranger au 11ème rang (derrière la Seine-Maritime et devant la Seine-et-Marne), sachant que seuls 10 départements dépassent les 800 000 inscrits.
Exactement 535 738 de ces 821 600 électeurs ne disposaient pas d'une inscription dans une commune de France leur permettant de voter aux élections législatives, régionales, cantonales, municipales et européennes. Leur expression civique est donc limitée au mieux à l'élection présidentielle et au référendum. En outre, ceux des 821 600 électeurs qui sont inscrits dans une commune de France s'y rendent très rarement pour voter et éprouvent en pratique les plus grandes difficultés pour y trouver un mandataire afin de voter par procuration. De ce fait, la participation des Français de l'étranger aux scrutins autres que l'élection présidentielle et le référendum, parmi lesquels les élections législatives, est très limitée, voire virtuelle.
" Même si nous regrettons que le gouvernement ait fait le choix de plafonner à 577 le total de sièges à l'Assemblée Nationale, forçant ainsi la réduction du nombre actuel de circonscriptions pour faire place aux députés des Français de l'étranger, nous ne pouvons accepter que cette difficulté légitime le reniement par le Parti Socialiste de sa proposition initiale ", indiquent le Premier Secrétaire Fédéral et les deux Sénateurs. " Nous ne pouvons pas nous satisfaire plus longtemps qu'une catégorie de Français dispose d'une représentation parlementaire unijambiste dans le seul Sénat, qui empêche depuis toujours la prise en compte efficace de leurs intérêts et attentes dans le cadre de la navette parlementaire. Nous nous élevons contre une appréciation politique hâtive et de courte vue, qui véhicule les poncifs les plus éculés sur les Français de l'étranger, que nous pensions révolus au Parti Socialiste ".
Pierre-Yves Le Borgn' ajoute : " j'avais porté depuis des années cette proposition de création de sièges de députés des Français de l'étranger au nom des militants socialistes établis à travers le monde. La décision du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale de présenter cet amendement la nuit dernière est un désaveu clair de notre engagement. Elle ruine ce travail. J'ai remis ce matin à François Hollande ma démission de la fonction de Délégué National aux Français de l'étranger, à laquelle il m'avait nommé à l'issue du Congrès du Mans en décembre 2005, en sus de mes fonctions à la tête de la Fédération. M'y maintenir dans ces conditions n'avait malheureusement plus guère de sens ".
Pierre-Yves Le Borgn', Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung entendent œuvrer pour que le groupe socialiste au Sénat, qui s'était prononcé en première lecture pour la création de sièges de députés des Français de l'étranger, maintienne sa position en seconde lecture dans les prochains jours.
Intervention de Pierre-Yves Le Borgn', Premier Secrétaire Fédéral, au Conseil National du 25 mars 2008
Chers camarades,
Le Parti Socialiste et la gauche ont remporté les élections municipales et cantonales. Saluons la campagne magnifique livrée par nos amis dans toutes les communes de France. Partout, sur le terrain, élus et candidats ont rivalisé d'énergie, de vitalité et de volonté. Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes. La gauche est désormais majoritaire dans les territoires. Et cette force locale sera déterminante dans la reconquête nationale qu'il nous faut engager sans plus tarder.
La victoire du 16 mars oblige chacun d'entre nous, socialistes, car elle révèle l'immense déception des Français moins d'un an après l'élection présidentielle. Injustement certes, Nicolas Sarkozy avait levé un espoir auprès de millions de compatriotes, qu'aucun résultat n'est venu confirmer depuis. Son capital politique est épuisé. La désillusion, mais aussi la colère et l'angoisse s'installent. Nous avons le devoir d'y répondre par un projet crédible, réaliste et courageux, exprimant à la fois notre compréhension de l'ensemble des enjeux en France, en Europe et dans le monde, et plus que tout notre confiance en l'avenir.
Rien ne serait plus malheureux que de croire que tout est arrivé, échec de la droite aidant, et que le balancier de la vie politique reviendra mécaniquement vers nous. Notre Parti a déjà fait cette erreur funeste dans un passé peu lointain. Si nous avons convaincu dans les territoires le 16 mars, nous n'avons pas à ce jour formulé d'offre politique alternative sur le plan national et les Français le savent. Ils nous jugeront aux actes, lesquels ne procéderont ni du statu quo, ni d'une rénovation a minima.
Le moment est venu d'engager au plus vite et avec ambition la rénovation de notre projet, de notre fonctionnement et de notre leadership. Je ne crois pas qu'il faille temporiser, encore moins différer certaines décisions, mais au contraire faire acte de courage en affrontant toutes les questions dès à présent. Premier Secrétaire Fédéral, mandaté par mon Bureau Fédéral, je veux exprimer à cette tribune l'attente insatisfaite des militants. Ce sont eux qui feront la rénovation, eux qui brûlent depuis juin 2007 de partager idées, analyses et propositions. Le blog de la rénovation mis en place à la Fédération des Français à l'Etranger a permis de l'attester.
Alors, ouvrons le débat sans tabou ni limite. Ne laissons pas les règles convenues de nos Congrès corseter, brider une fois de plus la réflexion. Tant de propositions ne demandent qu'à être présentées. Inspirons-nous des rénovations réussies de nos camarades socialistes et sociaux-démocrates européens. Je pense aux suédois. Aux portugais et aux belges aussi. Et surtout à nos amis espagnols du PSOE, dont nous avons tant à apprendre humblement, eux qui ont su, avec Jose Luis Rodriguez Zapatero, gagner le pouvoir national, l'exercer en conduisant des réformes justes et courageuses, et trouver dans les urnes le 9 mars la confiance renouvelée des électeurs.
Gardons-nous des petites habiletés tactiques et alliances de circonstances dont nous avons le secret et qui ne parlent qu'à nous-mêmes. Le moment est extraordinaire dans tous les sens du terme. Libérons la parole militante sans vouloir la préempter. Ce n'est pas un risque mais bien notre chance. C'est de ce formidable appel d'air participatif et citoyen que naîtra l'alternance et que nous ferons du Parti Socialiste, au cœur de la gauche, le parti de l'espérance, de l'optimisme et de la volonté.
Le 6 mai 2007, le Parti Socialiste a subi une sévère défaite électorale. Avec 46,94% des suffrages dans un contexte de participation record (près de 85% des inscrits), l'échec de Ségolène Royal est net et sans appel. En donnant 53,06% à Nicolas Sarkozy, les Français ont émis un vote d'adhésion indiscutable. Nous avons été battus et le premier devoir qui nous incombe est de le reconnaître lucidement........suite
Modalité de participation de la FFE au projet des socialistes pour 2007
1. Notre participation à la réflexion nationale
Il s’agit de sensibiliser les groupes de travail au niveau national à l’expertise disponible à la FFE sur ce qui se passe dans le monde, et la mettre au service du Parti.
Pour centraliser les propositions qui viennent des sections et les mettre en ordre, une commission fédérale du Projet a été mise en place. Elle comprend le Bureau Fédéral et les responsables chargés de suivre les groupes de travaux nationaux, transmettre les contributions des sections et les propositions d’amendement à notre projet actuel « Solidaires pour demain ». Elle sera complétée par un membre de chaque commission permanente de l’AFE.
Solidarité : Manon Mondoloni
Service public, réforme du MAE, sécurité : Jean-Yves Leconte
Enseignement, Culture : Hélène Conway
Travail, Croissance, Développement durable : Valérie Rabault
Libertés : Dominique Aguessy
République, Représentation politique des Français à l’étranger, Décentralisation : Christophe Monnier
Citoyenneté Européenne : Philiippe Lazerme, Jean-Marie Langlet
Internationalisme : Philippe Marlière, Jean-Daniel Chaoui
Sur trois sujets : la protection sociale en Europe, l’enseignement Français à l’étranger et la citoyenneté européenne, la FFE devrait se faire auditionner par les sous-commissions nationales concernées, afin de faire partager notre expérience. Notre apport sera enrichi des contributions personnelles ou de section sur ces thèmes.
2. La réflexion sur le projet fédéral
La FFE organise trois colloques sur les thèmes suivants :
La représentation politique des Français à l’étranger
L’enseignement Français à l’étranger.
La réforme du MAE, l’évolution du service consulaire, le chiffrage des propositions en faveur des Français de l’étranger
Ils se tiendront à l’occasion des prochaines réunions du Bureau fédéral, les 5 février, 16 avril et 11 juin.
Ces trois colloques seront l’occasion de faire le point sur notre diagnostic et nos propositions, et de les confronter à ceux de nos partenaires : associations, syndicats, parti politiques, administrations et aux responsables nationaux du PS.
Les sections sont invitées à organiser des forum décentralisés à l’image de l’initiative de Jean-Daniel Chaoui à Madagascar.
Il serait bon pour la visibilité de notre fédération et l’enrichissement de nos réflexions que chaque section choisisse au cours des prochains mois au moins un thème de réflexion, et en fasse l’occasion d’une réunion ouverte aux sympathisants et associations amies. La commission fédérale du projet est à la disposition des sections pour les aider à monter ce type de réunion.
La réunion fédérale des secrétaires de sections du 29 Janvier permettra aux sections qui auront déjà contribué au projet d’échanger leurs expériences, d’aider les autres à mettre en place leurs réunions, et de poursuivre l’élaboration des contributions aux trois colloques fédéraux.
Contributions des sections et militants de la FFE au projet des socialistes pour 2007