Convention Fédérale 2003
  

  Les 27 et 28 août 2003
 

   Compte-rendu

Photos
 

   Mercredi 27 août 2003 :
 
9h00-10h00 : Accueil des participants et des invités par Pierre-Yves Le Borgn’, Premier Secrétaire Fédéral
10h00-11h00 : Débat de politique générale avec François Hollande, Premier  Secrétaire du Parti Socialiste
11h30-13h00 : Questions internationales : débat avec 
Pierre Moscovici, Secrétaire International, et 
Harlem Désir, Responsable National pour l’Europe
14h30-17h00 : Table ronde : « Quelles relations Nord-Sud dans le contexte mondial actuel ? », avec 
Habib Thiam, ancien Premier Ministre du Sénégal ; 
Michel Rocard, ancien Premier Ministre et ancien Président de la Commission du Développement du Parlement Européen ; 
Kader Arif, Secrétaire National à la Mondialisation
17h00-18h30 : Commissions fédérales : vie des sections ; trésorerie et finances
    

Jeudi 28 août 2003 :
 

9h00-10h00 : Petit-déjeuner pris en commun dans la cour Pierre-Bérégovoy
 
10h00-11h15 : Rapports moral et financier ; présentation des budgets 2003 et 2004
 
11h30-13h00 : Rencontre avec les Délégués Nationaux
 
14h30-15h30 : Présentation des rapports des Commissions fédérales et débat
 
15h45-16h30 : Tour d’horizon sur les élections sénatoriales de septembre 2004 : enjeux pour les Français hors de France, organisation, possibilité pour d’éventuels candidats à la candidature de se présenter
 
   16h30-17h00 : Conclusions du Premier Secrétaire Fédéral et clôture des travaux
  

   
Le compte-rendu

  
27 août - 9h/ 13h

Le Premier secrétaire fédéral Pierre-Yves le Borgn’ accueille les invités : Kourliansky, Thomas, Labertit et Séverac, délégués pour l’Amérique Latine, l’Asie, l’Afrique et la mondialisation, ainsi que l’ADFE.

A une question de R. Aicardi sur la fin du conventionnement à l’AEFE de l’établissement scolaire de Hong-Kong et sa sponsorisation par des sociétés privées, G. Penne répond que c’est dans la logique du gouvernement Raffarin.

M. Cerisier-ben-Guiga rappelle que nous payons l’échec du 21 avril, causé par les divisions internes de la gauche. La réforme augmente la contribution des familles (60 % au lieu de 50 % il y a dix ans), et que des revendications syndicales exorbitantes amènent à un appauvrissement général. Cet été, ont été réduits les versements aux sociétés de bienfaisance et le nombre de vacataires dans les consulats.

JY Leconte déclare que nous devons nous saisir politiquement de cette situation.

Intervention de François Hollande

L’an dernier, nous sortions d’une épreuve électorale et savions que nous mettrions du temps à récupérer nos forces. Cette année, nous avons réinstallé le PS comme la seule force d’opposition crédible, nous avons reconstitué le PS, notre stratégie, malgré ceux qui n’ont pas encore envie de participer à notre action.
Il faut être patient, nous en avons pour quatre ans. Nous avons devant nous le temps de préparer, sujet par sujet, nos propositions. Les prochaines élections, régionales et cantonales, verront un clivage clair droite-gauche, et seront un referendum pour ou contre le gouvernement.
Nous devons mobiliser toute la gauche, proposer des listes d’union partout. Les Verts ont compris que leur intérêt électoral, leur avenir, est avec le PS. Le PC ne veut pas encore l’admettre, son problème n’est pas son avenir mais le passé, pour conserver ses positions.
Il n’y a rien à craindre de l’extrême-gauche sur le plan électoral, mais seulement de l’effet de ses discours. Son but est de fixer des voix pour en retirer à la gauche et faire gagner la droite, c’est facile à dénoncer et nous serons entendus. Mais cette tactique a un effet pervers, car affirmer qu’il n’y a pas de différence entre la gauche et la droite, pas de champ d’action national car tout se déviderait à l’OMC, amène à conclure que l’élection n’a plus de rôle, et renforce la culture de l’absentéisme.
Avec le mouvement social, très différent de l’extrême-gauche organisée, il faut dialoguer et se confronter. L’action politique n’est pas dans la seule contestation, mais dans la transformation par le vote et l’action politique. On ne peut laisser Bové affirmer que les partis sont moribonds et inutiles. Nous devons être rudes avec l’extrême-gauche qui veut nous écarter du champ politique, et nous confronter sur le plan des idées avec le mouvement social.
Les socialistes veulent donner du sens, du contenu, au projet européen. L’Union doit être un contre-pouvoir à la force des USA. Je souhaite que la FFE s’implique dans la préparation de notre projet.
Deux évènements ont marqué cet été, qui posent le problème de la régulation de l’ordre du monde. L’attentat contre l’ONU à Bagdad révèle l’incapacité des USA à imposer leur ordre. Nous devons faire prévaloir notre conception du rôle de l’ONU, et pour cela la question européenne est majeure. Si nous sommes frileux sur l’Europe nous de pourrons pas peser. La canicule d’autre part est provoquée par le réchauffement de la planète. Les socialistes doivent s’emparer des problèmes écologiques et ne pas les laisser aux Verts, occupés à leurs rivalités internes, ou aux altermondialistes, incapables de faire des propositions. Nous devons être sévère pour un gouvernement qui se voulait celui de la proximité, montrer l’écart entre les paroles de compassion et les actes de réduction de l’APA et des crédits aux maisons de retraite. Nous ne l’accusons pas de la canicule (alors que lors des inondations de la Somme on avait accusé le gouvernement Jospin d’avoir détourné des rivières…), nous ne demandons pas de démission : c’est une responsabilité collective du gouvernement.
Nous devons donner aux Français matière à espoir.
Ma crainte n’est pas la popularité de la droite, qui s’effrite, ni l’effritement de la gauche, car le PS est redevenu le pôle, ni l’extrême gauche. Ce que je crains, c’est la désespérance, la résignation. Le doute de l’action collective, politique, syndicale, serait le pire des dangers pour la démocratie.
Nous avons quatre ans d’opposition. Faisons-en des années utiles pour le PS et pour le pays.

Questions

J. Gérard : Nous n’avons pas supprimé la double peine, pas utilisé le rapport Teulade sur les retraites, pas nommé d’immigrés au gouvernement, pas participé aux manifestations avec nos chefs et notre SO. A quand des propositions ?
V. Picquet : Quelle stratégie avons-nous pour l’Europe, alors que les enjeux nationaux passent avant, et que le rôle des adhérents dans la composition des listes est réduit ? L’extrême-gauche serait notre ennemie, mais c’est qui ? J’étais au Larzac, c’était passionnant, il n’y avait hélas pas assez de socialistes. Ce ne sont pas des gens qui vont jouer le jeu de l’extrême-gauche, il ne faut pas les exclure, c’est avec eux que nous allons gagner.
C. Chapat : Le prochain gouvernement socialiste revendra-t-il sur toutes les décisions scélérates du gouvernement Raffarin ?
P. Avédikian : En Autriche la droite a été reconduite malgré sa mauvaise politique. Il y a, comme en France, un découplage entre le bilan et le projet, et le vote. C’est de cela que Jospin a souffert.
J.Y. Leconte : Le PS est en plus mauvaise situation. Je ne suis pas sûr qu’on ait pris le bon chemin. Pour gagner, il faut chercher les électeurs. Où ? Le PS ne doit pas taper davantage sur l’extrême-gauche que sur la droite. Si les gens vont au Larzac, ou s’ils s’abstiennent, c’est parce que nous n’avons pas su leur offrir une perspective. Comment le PS va-t-il dépasser les 16 % et avec quelle feuille de route ? Le premier secrétaire doit aller lui-même à Annemasse, au Larzac.
O. Salam : Je suis content de voir retrouvée la pugnacité. C’est le manque de présence du PS qui favorise l’extrême-gauche. Cependant, on n’aborde pas assez la question Corse. Sarkozy a perdu, il faut l’exploiter. En Afrique, je salue tes propositions intelligentes sur la Côte d’Ivoire. Mais il faut voir que la situation est difficile aussi dans d’autres pays.
B. Cassaignau : La coopération entre les partis socialistes européens est embryonnaire et difficile.
G. Penne : La FFE doit s’intéresser comme les autres fédérations aux scrutins intermédiaires. Il y a trop de poujadisme sur les questions qui nous intéressent. Le PS doit comprendre le bien-fondé de notre demande de députés des Français à l’étranger, c’est pour nous le seul moyen de peser.
R. Yung : Ce n’est pas le rôle du premier secrétaire du PS d’aller à Annemasse ou au Larzac. Nous devons ouvrir un débat avec ceux qui portent ces idées, mais leurs pratiques ne sont pas porteuses de démocratie. Le retour de l’extrême-gauche obéit à un cycle historique classique. Mais ce sont des voies bouchées. Il n’y a pas de place pour un grand parti à la gauche du PS. En Allemagne, les Verts sauvent la social-démocratie. Nous devons aller dans cette direction. Le PS doit devenir un parti porteur des idées fortes du développement durable, de l’écologie. C’est ce qu’on attend de nous : devenons le grand parti Vert.
H. Bahsoun : Bush est venu au Sénégal, je regrette le désengagement de la France, qui s’est accentué avec Jospin. L’Afrique a besoin de nous et nous attend. Que le premier secrétaire ne nous oublie pas dans ses visites, la dernière date de trente ans. Pour la canicule, on ne peut rien au climat, ni à son effet sur les personnes fragilisées. La question est le dysfonctionnement de l’administration. Il faut dénoncer le fait que les vieux sont devenus une charge, alors que la vieillesse est une dignité.
C. Girault : les Français ne pourront plus voter dans les consulats pour les élections européennes.
M.H. Beye : les adhérents sont frustrés que le premier secrétaire de la FFE n’ait pas eu de temps de parole au congrès de Dijon. Nous nous sentons oubliés.

Réponse de F.Hollande

Le congrès n’est pas le meilleur lieu pour s’exprimer, mais je regrette ce qui est arrivé. Je veillerai à ce que dans les Conseils Nationaux, et dès le début, le premier secrétaire fédéral puisse s’exprimer.
J. Gérard a fait le catalogue de toutes nos frustrations, et elles l’emportent parfois dans les votes, sur les grandes questions générales.
Il faut en effet travailler notre projet européen, et les militants seront associés au projet et à la désignation des candidats sur les listes.
Il faut être très clair sur l’extrême-gauche et ne pas avoir mauvaise conscience. Il y a d’une part les organisations, qui sont unies pour que le PS n’ait plus d’avenir, pour que le débat soit entre la droite et la contestation sociale, le « parti de la grève » selon la formule de Besancenot. Ca signifie l’absence de démocratie. Car ils considèrent non pas que le PS n’est pas assez à gauche, mais que gauche et droite c’est pareil. C’est facteur d’abstention. D’autre part, il y a les mouvements sociaux, associatifs, altermondialisation, et nous en sommes, mais nous n’avons pas à faire d’alliance avec eux car ce ne sont pas des partis. Nous avons à dialoguer, échanger. Ce ne sont pas eux qui ont détruit les stands du PS, mais la CNT et ceux qui ne veulent pas du PS car il représente l’espoir.
Le mouvement social ne suffit pas, une manifestation ne renverse pas un gouvernement. Il faut une traduction politique, électorale, pour qu’il y ait transformation de la société. Dans les années 70 déjà la contestation était forte, et le PS tout aussi impopulaire, et elle n’a pas créé d’alternative politique. Il faut construire la gauche autour de nous, à partir d’un contrat. Il ne faut pas répéter la gauche plurielle, qui nous a fait gagner mais aussi perdre.
N’importe quel gouvernement au pouvoir en 2007 aura à revenir sur la loi sur les retraites, car elle est fondée sur des prévisions irréalistes. Pour le PS, le maximum de durée de cotisation est 40 ans.
La question africaine est une question mondiale, mais aussi française. Nous devons aller en Afrique et faire des propositions sur l’alimentation, l’environnement, la régulation des conflits.
Nos rapports avec les autres partis socialistes européens sont difficiles, car nous sommes plus à gauche qu’eux. Mais nous devons travailler ensemble, car si on commence à exclure on se retrouvera tout seul. Il faut construire une gauche européenne à partir de convergences. On ne gagnera les élections européennes que sur un projet européen, et pas sur nos spécificités françaises.
L’idée de députés des Français à l’étranger est séduisante, mais elle implique un scrutin proportionnel.
Les questions écologiques doivent être traitées prioritairement par nous.
Notre responsabilité est d’établir un projet, et de lutter contre l’abstention, l’extrême- droite et l’extrême-gauche. Pour cela, il faut être nombreux.
L’espoir, le changement, la confiance dans la politique ne viendront que de nous. N’ayons pas de mauvaise conscience. On n’a pas tout fait, c’est sûr, mais s’il y a eu des réformes, c’est par nous, et nous devons être fiers d’être socialistes.

Questions internationales 
débat avec Pierre Moscovici et Harlem Désir

PY. Le Borgn’ rappelle que 500 000 Français inscrits sur les listes électorales des consulats ne pourront plus voter pour les élections européennes. On leur a enlevé un droit citoyen.
Pour introduire le débat sur les questions internationales, il note nos préoccupations essentielles : l’inquiétude face à l’unilatéralisme américain, et l’avenir de l’Union. Le projet de Constitution européenne est-il à la hauteur de nos ambitions ? Il faut faire émerger un parti socialiste européen des militants, à la place du parti des socialistes européens qui est un club.

Intervention de Pierre Moscovici

Le PS doit être une grande force politique sur les questions internationales. La politique étrangère du gouvernement est brouillonne, gesticulatoire, avec peu de résultats (la France est absente au Proche-Orient, et n’a rien obtenu en Irak), et des maladresses (vis-à-vis des pays candidats à l’Union).
Le PS doit s’accrocher à ses valeur et prendre des positions de principe fermes et opératoires en faveur du multilatéralisme, du développement durable, des normes sociales, de la régularisation de la mondialisation. Nos rapports avec les USA est une question transversale. Au Proche-Orient, nous défendons la feuille de route, et le droit des Palestiniens à un Etat et celui d’Israël à la sécurité, en ayant toujours une position équilibrée.
Le PS réaffirme ses convictions européennes. Nous nous sommes prononcés depuis longtemps pour que le PSE ne soit plus un club loin de ses membres. Nous risquerons d’être minoritaires, puisque les adhérents des partis socialistes sont plus nombreux en Italie, en Allemagne, etc, qu’en France. Il faudra être capable de discuter, d’avoir des alliances, et accepter que nos idées soient mises en minorité.
Le PS veut renforcer la présence des socialistes dans le monde, actuellement en s’exprimant dans le cadre de l’IS et à Cancun.
Le secteur international du PS a été rénové et renforcé. L’apport des militants de la FFE est précieux, nous lisons attentivement vos notes.
L’administration Bush est dominée par des Conservateurs avec lesquels nous menons une confrontation décidée. Les méthodes américaines en Irak amènent ce pays à une impasse, avec le chaos lorsqu’ils partiront. Mais ce serait irréaliste de tomber dans l’anti-américanisme, car l’administration Bush ne représente pas les Américains. Il faut continuer à travailler avec les intellectuels, les Démocrates.
Les réponses des socialistes sont :
La promotion du multilatéralisme et l’attachement au rôle de l’ONU
La construction de l’Union, avec une politique étrangère et de sécurité, pour créer une autre puissance capable de discuter d’égal à égal avec les USA et de créer un rapport de forces.
Projet de constitution : il ne faut pas négliger les avancées : la méthode qui est nouvelle (aucune CIG n’aurait pu produire ce résultat), et des percées (40 nouveaux domaines relevant du vote à la majorité qualifiée, intégration de la Charte des Droits fondamentaux, etc.), et le fait même qu’il y ait une constitution. Sur les institutions, c’est un compromis. On aurait rêvé un système fédéraliste plus simple, mais il y a depuis toujours un triangle, dont les trois éléments sont renforcés. En revanche, le projet est insuffisant dans les domaines économiques et sociaux : pas de gouvernance économique, toujours unanimité requise en matière fiscale et sociale. En résumé : pas de recul, quelques avancées.
Mais la CIG risque de défaire ce travail, et nous restons mobilisés pour éviter le détricotage sur les services d’intérêt généraux, l’exception culturelle, la révision de la constitution, la pondération des voix, la laïcité, et pour faire avancer la gouvernance économique et les questions sociales.
On attend du PS qu’il reste un parti profondément européen. Nous ne devons pas abandonner ce patrimoine, cet engagement, sous prétexte que tous nos espoirs ne seraient pas satisfaits.

Intervention de Harlem Désir

La question de l’Europe doit être au centre de notre parti. Nous avons fait le choix d’une Europe fédérale, ce qui ne signifie pas : l’Europe fédérale sinon rien. La construction d’une Europe-puissance est nécessaire pour lutter contre l’unilatéralisme, favoriser la paix au Moyen-Orient, réguler et rééquilibrer le commerce mondial, l’orienter au service du développement durable des pays en voie de développement.
Il faut continuer à se battre tant que la CIG n’aura pas tranché. Nous sommes très loin de ce que nous attendions, il y a certes des progrès, mais des manques importants. Comment éviter le dumping social dans une zone dotée de règles de commerce interne, mais pas de règles sociales ? Nous devons exiger que le Président et le premier ministre portent ces exigences lors de la CIG.
La question des Services publics reste posée, car le droit à des services d’intérêt général n’empêchera pas le démantèlement des services publics. Même là où il n’y a pas de reculs, des reculs ultérieurs restent possibles.
Une bataille doit être menée sur l’objectif de la croissance et du plein emploi et sur toutes ces questions, et on identifiera les socialistes à cette bataille.
Construisons un PSE des militants, assumons le risque d’être minoritaires. Car on perd d’abord les batailles qu’on ne mène pas.

Questions

P. Avédikian : faire comprendre que le partage de souveraineté n’est pas l’abandon de souveraineté.
D. Poznansky : La paix au Proche-orient est menacée par le terrorisme du Hamas. On ne comprend pas que la France refuse d’inscrire le Hamas sur la liste des organisations terroristes. Je suis interpellée par la position du PS sur le Hamas
C. Pierre : La France a une politique dure en matière d’immigration. L’Europe suit-elle cette politique ?
J. Guégan : La France va-t-elle participer à la reconstruction économique de l’Irak ? Le PS va-t-il le refuser ? Les incitations à développer les relations avec l’Est de l’Europe impliquent-elles un futur nouvel élargissement ?
C. Castagna : Les listes du PS pour les européennes doivent être ouvertes à des candidats de pays de l’Union. Il est difficile d’expliquer les enjeux européens aux électeurs et même aux militants.
P. Holzapfel : maintenir la règle de l’unanimité pour les questions culturelles risque de paralyser
J. Ruel : plusieurs nouveaux membres de l’Union sont soumis aux USA. Pourquoi n’y a-t-il pas de referendum sur l’élargissement ?
A. Bartez : quand aurons-nous le logo du PSE sur nos cartes d’adhérent ?
H. Bahsoun : la feuille de route est-elle toujours valable ? Une force d’interposition est-elle d’actualité ?

Réponse de Pierre Moscovici

Le PS s’exprime sur chaque attentat du Hamas et le condamne. Le processus de paix n’est pas mort, mais il a reçu de sérieux coups. Il est menacé par les extrémistes, du Hamas mais aussi en Israël, dont le gouvernement n’a pas joué totalement le jeu de la paix. Il faut peut-être changer de formule : une intervention plus directe de l’ONU, des forces d’interposition. Le PS souhaite qu’il y ait des militants de la paix au Proche-Orient.
La constitution européenne est plutôt positive dans le domaine de l’immigration
Elargissement : il est bon qu’il n’y ait pas eu de referendum, car c’est un processus historique. Quant à la Russie, elle est clairement en dehors de l’Europe. Mais nous devons repenser notre partenariat avec les pays à l’Est.
Sur les biens culturels, la règle de vote contenue dans le projet de constitution est une solution pragmatique, car il y a possibilité de recours au vote à l’unanimité. Il est vrai que ce texte est complexe, nous devrons être pédagogues mais rigoureux.
Quant à la CIG, il ne faut pas mener de batailles qu’on sait perdues d’avance. Donc, ne pas présenter trop de demandes, car l’accumulation d’échecs est nuisible, mais choisir les avancées que nous soutenons en priorité.
Certaines batailles sont à mener même si la défaite est certaine, parce qu’elles sont légitimes.

  

   
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