Débats
     
    Entre promesses et réalités, le malaise de la coopération française  
     
  

La section du Parti Socialiste Français de Ouagadougou,

Rappelant que le Fonds de Solidarité Prioritaire est la source de financement qui permet à la plupart des projets menés par la coopération Française de s¹exécuter normalement et que, depuis la moitié de l¹année 2003, et malgré les engagements en cours, le FSP est gelé.

Regrettant que ce gel des crédits, qui s¹inscrit dans le cadre plus général des difficultés budgétaires rencontrées au niveau national, est intervenu brutalement, sans explication satisfaisante et sans aucun effort de communication envers nos partenaires des pays concernés.

Observant que les conséquences de cette situation sont nombreuses :

  • Interruption brutale des projets en cours d¹exécution, entraînant d¹innombrables difficultés techniques et mettant de nombreux prestataires en situation financière difficile,
  • report, voire annulation, de très nombreux recrutements d¹assistants techniques,
  • ambassades et services de coopération mis en situation de cessation de paiement,
  • discrédit total jeté sur les actions menées par les services de coopération et sur la France,
  • profond malaise ressenti dans les services, et les projets de coopération, souvent immergés dans les institutions nationales, privés de tout moyens de fonctionnement et parfois contraints à l¹inactivité.

Considérant que cette situation ubuesque rend encore plus indécentes les promesses de J. Chirac qui promet à chaque rencontre multilatérale ou bilatérale une augmentation spectaculaire de l¹aide publique française au développement.

Demande, afin de limiter les effets catastrophiques de la situation actuelle et de préparer l¹avenir de la coopération française, que soit menées au plus vite les actions suivantes :

  • régulariser au plus tôt la situation financière du FSP afin de permettre aux actions en cours de s¹exécuter normalement, et à la France de tenir les engagements contractés avec ses partenaires ;
  • engager immédiatement une campagne de communication ciblée sur nos partenaires afin de les informer honnêtement sur la situation, de couper court aux rumeurs et de soutenir les personnels les plus exposés,
  • mener avec la plus grande transparence une réflexion sur l'avenir de l'Aide Publique au Développement française et ses différentes formes.

Fait à Ouagadougou le 25/10/2003