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Les constats de la défaite le 21 avril 2002 :
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déficit de communication, de pédagogie ; les propositions faites étaient en décalage avec l'attente de la population (dans le domaine de la sécurité par exemple).
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coupure des élites politiques des citoyens; nos dirigeants en particulier ont préféré les avis de spécialistes de la communication, de la prospective et de faiseurs d'opinion à ceux des femmes et des hommes de terrains que sont les militants associatifs ou du parti.
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cloisonnement catégoriel de plus en plus prégnant et réducteur de citoyenneté et donc de souveraineté (chasseurs, fonctionnaires, etc…).
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pratique anesthésiante d'une démocratie réduite à des rituels, entraînant de ce fait un désengagement citoyen (cf le taux d'abstention sans cesse croissant, le vote protestataire, etc...).
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incapacité de nos dirigeants à proposer une alternative crédible et lisible à la mondialisation néolibérale.
Ces quelques constatations ont guidé notre réflexion sur les points suivants :
Les institutions : Un débat le plus large possible sur ce thème dans le pays est un moyen de remobiliser les citoyens autour d'une utopie (le « meccano » institutionnel !!!), d'un projet. Il est urgent de passer d'une monarchie républicaine, avec son roi éligible indéfiniment, irresponsable politiquement et pénalement, sa noblesse « énarchique » et technocratique, à une République Citoyenne, faite de participation et de contrôle démocratique au travers d'outils novateurs.
Concrètement :
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passage d'un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire, pour se mettre au moins en harmonie avec la majorité des pays européens ;
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réforme en profondeur du Sénat, qui pourrait être élu à la proportionnelle ; et plus généralement : juste représentation des forces politiques mais aussi citoyennes dans les autres instances électives ;
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non-cumul des mandats, limitation du nombre de mandats successifs pour toutes les fonctions électives, interdiction de la pratique malsaine du « parachutage » ; sans attendre le vote d'une législation en la matière un Parti comme le nôtre a le devoir moral de s'appliquer ces dispositions.
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contrôle de l'action de tous les élus avec révocation populaire possible ;
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extension de l'utilisation du referendum d'initiative populaire ; et plus généralement de toute structure de contre-pouvoir à tous les échelons depuis la commune jusqu'à l'Europe ;
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développement innovant d'une démocratie de proximité (permettant par exemple de « libérer la parole » du citoyen, de redonner à la convivialité sa place légitime dans l'espace citoyen du quartier, de la commune, de faire vivre au concret - c'est-à-dire sans en déléguer exclusivement le pouvoir à la Loi ou à des instances tierces et administratives - la Liberté, l'Égalité et la Fraternité dans ce même espace du quartier ou de la commune...) ; dans ce domaine les camarades maires pourraient d'ores et déjà lancer « l'expérimentation ».
Le rôle des médias : Le Parti, fort de ses valeurs humanistes, ne peut faire l'économie d'une réflexion sur ce thème et se doit de fournir les outils de résistance aux citoyens dramatiquement désarmés face aux grandes entreprises de communication contrôlées par les maîtres du monde globalisé.
Concrètement :
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création d'un quotidien d'information du Parti
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contribution à la mise en place d'une Charte des médias et/ou au renforcement du contrôle parlementaire via une commission permanente spécifique et/ou à l'éducation du citoyen à l'appréhension des outils, mécanismes et contenus de l'information (à l'école mais aussi dans les associations ou des forums, etc...)...
Parti, adhérents et militants...
Un congrès : on débat, on présente des textes, on cherche des synthèses, des instances sont élues en fonction d' un savant et subtil dosage et... à dans 3 ans !!!
Inverser la tendance pour valoriser le potentiel militant et adhérent qui pourra relayer utilement l'expression et les actions du terrain social, citoyen ou associatif, ça passe par quoi ?
à le militantisme et l'adhésion au parti :
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se nourrir de nos expériences et engagements sur les terrains associatif ou professionnel, du partage avec les autres, pour apporter des solutions aux problèmes concrets des gens ; solutions guidées par la solidarité, la justice mais aussi le souci de faire du citoyen un être rationnel libre de préjugés et d'entraves, capable de construire avec les autres un projet commun humaniste.
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porter par la parole et l'exemple sur le terrain professionnel et associatif les valeurs humanistes et progressistes qui nous guident, pour les mettre à l'épreuve mais aussi pour les renforcer.
à Un nouveau rôle pour les sections :
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elles sont le creuset d'où, à partir des expériences de terrain de chacun de ses membres et des principes et valeurs qui nous unissent comme socialistes, naîtront des propositions et des initiatives qui irrigueront la vie, la doctrine et l'action du parti.
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elles contribuent à la démocratie de proximité dans la Cité en étant force d'initiative et de propositions mais aussi en fédérant toutes les associations et organisations progressistes de la Cité.
Concrètement :
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Le militant n'est pas un croyant qui s'en remet à une foi implacable ou un messie quelconque ; il est avant tout un acteur de qui tout dirigeant et le parti tirent leur légitimité ; ainsi sa parole alliée à celle des autres a autant de poids que celle d'une personnalité en vue écrivant dans les colonnes d'un grand journal : les contributions personnelles, collectives doivent être visibles et lisibles : un système de forum permanent doit être l'outil de l'expression militante ; dans chaque Fédération, une commission spécifique sera chargée de faire la synthèse des contributions et motions issues des sections ; synthèse qui sera portée périodiquement et obligatoirement à la connaissance des adhérents et militants via la presse du parti, mais qui pourra avoir une diffusion plus large dans la presse nationale ou régionale si la fédération ou le BN le jugent utile. Les adhérents contrôleront par un vote la sincérité et la fidélité de ce travail de synthèse.
Ce même principe vaut pour les débats internes au Parti : à côté des tendances X ou Y dont les motions ne doivent servir qu'à apporter des éléments de débat, un espace pour une expression et une représentation « autonome » d'adhérents ou militants « hors-tendances » est nécessaire.
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