Débat militant |
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Pour mettre fin aux discriminations liées à l'orientation sexuelle | ||
* Les adhérents suivants de la section de Londres ont cosigné cette contribution : Émilie Abblard, Cécile Chard, François Cournil, Laurent Filloux, Pierre Grandjouan, Stéphane Goldstein, Mickaël Laurans, Philippe Marlière, Annie Morgan, Valérie Rabault, Arnaud Vervoitte. Beaucoup de reformes ont été faites depuis l'arrivée au pouvoir en 1981 de François Mitterrand et sous divers gouvernements socialistes, pour la reconnaissance des droits et la lutte contre les inégalités sexuelles : adoption récente du PACS, suppression de l'homosexualité des maladies mentales dans la classification de l'OMS, abrogation des lois iniques de pénalisation de tout acte homosexuel (privé ou public), etc. Malgré tout, la communauté homosexuelle dans son ensemble ne peut toujours pas se prévaloir d'une égalité de traitement avec la communauté hétérosexuelle sur le plan juridique. 1- Lutte contre l'homophobie : Extension de la pénalisation des actes et des propos homophobes en intégrant un amendement à la loi Gayssot contre le racisme et l'antisémitisme. Condamnation par les assises des actes homophobes de toutes espèces, du chantage au meurtre. Protection et campagne d'information et de formation en milieu scolaire, civil et militaire (y compris la police) favorisant la lutte contre l'homophobie. Sensibilisation des enseignants, des élèves et des acteurs de la vie scolaire aux différences sexuelles par l'intermédiaire de cours d'éducation sexuelle, de biologie et de civisme. Mention claire et non équivoque de l'homosexualité dans les livres scolaires d'histoire (par exemple, la déportation des gays et lesbiennes en camp de concentration par les nazis lors de la 2e guerre mondiale, mention du procès de Oscar Wilde, etc.). Ceci apporterait une connaissance historique importante aux jeunes et moins jeunes, aux gays et lesbiennes en manque de repères, ainsi qu'aux hétérosexuels qui bénéficieraient sur un plan culturel de cet enseignement. 2- Lutte contre le SIDA : Augmentation des crédits de recherche sur le sida, les maladies opportunistes ainsi que sur les conséquences des traitements utilisés sur le corps humain, telles les lipodystrophies et la perte de libido. Lancement de grandes campagnes nationales dans les médias sur les risques propres à chaque sexualité et à l'intention également des usagers de drogues, ceci en conjonction avec des intervenants au niveau scolaire tels que des professeurs de médecine, des malades et des proches de malades etc. Relance et généralisation nationale de la distribution de préservatifs en milieu scolaire et para-scolaire, sur les lieux de rencontres gays et autres établissements tels que les bars, saunas et discothèques. Cette campagne serait financée par la sécurité sociale (car ne l'oublions pas le SIDA est toujours là et il a aussi un coût social et médical important), ceci en partenariat avec les Centres Gays et Lesbiens nationaux et les syndicats d'entreprises gays. Réforme plus libérale de la loi de 1971 sur la prévention et l'utilisation des drogues afin d'autoriser l'usage du cannabis en milieu médical, pour les malades dont les souffrances occasionnées par le sida, le cancer ou autres maladies sont insupportables en dépit des soins traditionnels apportés. Grâce à l'accompagnement thérapeutique, les malades en fin de vie pourraient recevoir une aide qui, grâce à l'utilisation de ces produits cannabiques, leur apporterait un peu de réconfort. 3- Réforme du PACS : Suppression du délai d'attente de deux ans avant de pouvoir bénéficier de l'imposition commune. Signature en Mairie ou Mairie d'arrondissement en présence du maire ou de ses adjoint(e)s en lieu et place du Tribunal d'instance ou, pour nous expatriés, du Consulat Français. Amélioration des droits de successions et reconnaissance du partenaire survivant ayant signé un PACS comme prioritaire dans l'ordre de succession, sauf dispositions contraires incluses dans le testament. 4- Homoparentalité : Reconnaissance des droits à l'adoption pour les couples homosexuels à partir du moment où un PACS est signé et immédiatement après la signature sans délai. Ceci, suite à l'agrément accordé par la DDASS au niveau local sur des bases identiques à celles des couples mariés. Autorisation après une période d'essai en région ou au niveau départemental de la fécondation in vitro pour les lesbiennes ceci sous contrôle médical strict. 5- Prévention du suicide : Lancement d'une grande étude sous forme de questionnaires par l'intermédiaire de publications diverses sur les conditions d'acceptation de l'homosexualité au sein de la cellule familiale, professionnelle et amicale. Ceci, afin que les gays et lesbiennes puissent faire connaître leur expérience à travers la découverte de leur homosexualité et la façon dont elle a été acceptée. Après analyse, ceci permettrait de lancer une grande campagne de prévention du suicide auprès des jeunes de 15 à 35 ans, tranche d'âge relativement touchée par ce fléau. Ceci, afin de mettre également en place des moyens de prévention du suicide comme ceux récemment mis en place au Canada. Ces mesures seraient coordonnées par les CNAM après attribution de moyens matériels et humains (équipes de psychologues et de psychiatres et membres de diverses associations d'aide aux victimes du suicide, dont SOS homophobie). Ceci ne veut pas dire bien sûr que tout homosexuel(le) soit concerné(e) par ces dispositions, mais elles permettraient à celles et ceux qui en ont besoin d'être soutenu(e)s moralement et d'être conseillé(e)s sur l'aide qu'ils/elles peuvent recevoir. Créations de structures (centres d'hébergement) destinées aux jeunes en mal de toit, qui se trouvent en situation de détresse. Leur financement serait assuré par la CNAM et l'État après accord préfectoral. Leur utilisation serait reconnue d'utilité publique. Enfin, accorder un soutien financier et généraliser les Centres Gays et Lesbiens dans toutes les villes de France sur le mode des maisons de la culture avec un objet culturel et social. Le financement serait assuré par l'intermédiaire de la jeunesse et des sports, étant donné que Marie-Georges Buffet a reconnu ces centres lorsqu'elle était en charge du Ministère de La Jeunesse et des Sports. |
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