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La section PS de Francfort et quelques camarades représentant d'autres composantes de la gauche se sont réunis les 12 et 13 octobre 2002 pour débattre de la situation née de l'échec du 21 avril et faire des propositions concrètes pour aider à la reconquête du pouvoir.
Pour éviter des redites, nous avons choisi, dans la synthèse présentée ici, de ne sélectionner que quelques propositions à la réalisation desquelles les Français à l'étranger peuvent le mieux contribuer. Le principal thème retenu est celui de l'Europe : l'Europe comme moyen de motiver les citoyens à participer à la politique, l'Europe comme cadre pour résoudre bien des problèmes nationaux.
Les causes de la défaite sont conjoncturelles et structurelles. Parmi les plus significatives nous retenons :
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une mise en valeur insuffisante de nos actions, non seulement lors de la campagne, mais aussi tout au long de la législature,
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une volonté politique parfois défaillante face au pouvoir de l'administration et du patronat, ce qui a conduit à des résultats en deçà de nos objectifs et des attentes de notre électorat,
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un trop faible maillage du parti dans les différentes structures de la société, qui s'est traduit par un éloignement progressif de la population et par une absence de relais pour nos idées.
Nous n'avons pas perçu à temps la transformation de la société française
Nous vivons toujours dans une société de classes, mais la notion de classe a évolué. Les groupes sociaux et donc leurs intérêts sont plus mouvants (ouvriers, employés du secteur privé, du secteur public, travailleurs indépendants aux conditions de vie totalement différentes, chômeurs, retraités,...).
Contrairement à ce que la campagne électorale a laissé accroire, nous pensons que l'une des attentes principales des Français est d'avoir un travail et un avenir assuré pour soi et sa famille. Ce qui inclut l'assurance d'avoir accès de manière universelle aux services d'intérêt général (école, hôpitaux, électricité, eau, distribution du courrier, téléphone, ...) et à la protection sociale. C'est le premier et le meilleur rempart contre la délinquance.
La construction de l'Europe sociale doit devenir la priorité. Il ne peut y avoir d'Europe économique viable sans Europe sociale. Il faut accompagner socialement le principe de la liberté de circulation et de travail dans la communauté européenne. Les coordinations ou fédérations européennes de syndicats ou de partis ne suffisent plus. Les citoyens européens doivent être directement impliqués dans des structures leur permettant de s'exprimer.
De même au niveau international, l'Europe doit pouvoir montrer sa puissance, en parlant d'une seule voix.
Nos propositions
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Afin de renforcer l'activité militante dans la société et lui donner des formes nouvelles, nous proposons que le Parti assure une permanence régulière dans chaque quartier, où les militants seraient à l'écoute de la population ; cela vaut également pour les sections de la FFE.
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Créer un parti de militants socialistes européens, qui élabore un programme européen, représente les Européens et présente les candidats aux élections européennes. Pour faciliter la naissance de ce parti, nous proposons que les sections PS de la FFE en Europe servent de lien entre des sections métropolitaines et des sections des partis socialistes nationaux. Cela favorisera l'échange et améliorera la connaissance de l'autre, d'où naîtront des travaux en commun, précurseurs d'un programme européen.
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Renforcer la possibilité d'action des syndicats européens à l'intérieur des entreprises trans-nationales, originaires d'un pays de l'Union. Les avancées obtenues par un syndicat national dans une entreprise européenne pouvant être étendues à toutes les filiales européennes de ce groupe.
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Donner à l'Europe les institutions qui lui permettent de parler d'une seule voix et mettre la voix de la France au Conseil de Sécurité de l'ONU à la disposition de l'Europe.
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Dans le cadre du renforcement de la présence du parti et de la diffusion de ses idées, et pour rendre l'action de la Fédération des Français de l'Étranger plus visible, nous proposons que le PS puisse présenter des listes aux élections au Conseil Supérieur des Français à l'Étranger et y constituer un groupe politique.
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