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20 mars 2002
Les sections suivantes se sont prononcées sur cette motion (20 mars 2002):
POUR
- Section d'Abidjan: Pour : 9. Contre : 0; Abstention 1;
- Section de Berlin: Pour: 10; Contre: 0; Abstention: 0;
- Section de Francfort: Pour: 7; Contre: 1; abstention: 1;
- Section du Gabon: Pour: 13; Contre: 0; Abstention: 0;
- Section de Londres: Pour: 7; Contre: 0; Abstention: 0;
- Section de Nairobi: Pour; 6; Contre: 0; Abstention: 0;
- Section du Pérou: Pour: 7; Contre: 0; Abstention: 0;
- Section de Quito: Pour: 8; Contre: 0: Abstention: 1;
- Section de Rome: Pour: 3; Contre: 3; Abstention: 0;
- Section de Tunis: pour: 12; Contre: 0; Abstention: 0.
CONTRE
- Section d'Iran: détail du vote non communiqué;
- Section de Pologne: détail du vote non communiqué.
Depuis plus d'un an, les relations entre Israéliens et Palestiniens sont de nouveau entrées dans un cycle de violence qui frappe aujourd'hui sans discontinuer les deux populations. Aux attentats terroristes de groupes armés palestiniens répond la répression violente de l'armée israélienne. Une sorte de rituel macabre d'attaques et de contre-attaques meurtrières s'est instauré et ce sont les deux peuples qui en font les frais.
S'abritant derrière la position partisane des États-Unis, le gouvernement israélien d'Ariel Sharon
justifie la réaction souvent disproportionnée de son armée contre le peuple palestinien, par le fait que la sécurité de son pays serait en jeu. Les faits apportent chaque jour un démenti cinglant à cette politique répressive : loin d'atténuer les rancœurs, les blessures et les injustices que subissent les Palestiniens, les actions de Tsahal ne font que nourrir davantage le terrorisme de groupes palestiniens. Cette politique ne peut qu'attiser la violence et enterrer une paix à laquelle les deux peuples aspirent par dessus tout.
Socialistes vivant à l'étranger, nous condamnons le terrorisme d'où qu'il vienne, groupes ou État et
observons avec consternation l'évolution dramatique de la situation. Nous regrettons vivement qu'une lecture des événements en cours tende à renvoyer dos-à-dos les deux camps, voire même désigne les Palestiniens comme les coupables. Parce que nous sommes des socialistes, nous replaçons le conflit dans une perspective historique. La spirale de la violence n'est pas née par hasard : elle se nourrit de décennies d'injustices qu'ont subies et continuent de subir le peuple
palestinien à la suite de l'occupation de leur territoire par Israël en 1967. Le XXè siècle fut tragique pour les juifs. Pour cette raison, nous ne pouvons accepter qu'à l'aube du XXIè siècle, l'État d'Israël se retrouve dans une position d'oppresseur.
En tant que socialistes, nous réclamons qu'il soit mis fin à cette injustice. Nous demandons que le Parti socialiste, le gouvernement français, l'Union européenne et la communauté internationale
interviennent fermement auprès du gouvernement israélien. Il doit être exigé de lui le retrait unilatéral et sans conditions de l'armée israélienne des territoires palestiniens illégalement occupés depuis 1967. Ce retrait pourrait être assuré par le déploiement d'une force d'interposition sous l'égide de l'ONU, une force qu'on pourrait envisager à composante européenne. Cet acte ne serait que l'application de plusieurs résolutions votées par les Nations Unies depuis plus de trente ans. L'ensemble des colonies de peuplement doit être également démantelé; une mesure décisive pour permettre le retour des deux parties à la table des négociations. Ces négociations devront se pencher sur la question d'un partage de souveraineté de Jérusalem et régler d'une manière équitable la situation des Palestiniens expropriés par les guerres de 1948 et de 1967. A court
terme, nous souhaitons la création d'un État palestinien souverain, coexistant pacifiquement aux
côtés de l'État d'Israël.
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