Débat militant |
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Il est dur quand on est socialiste et Franco-Algérien de voir qu'il a fallu attendre un gouvernement de droite pour voir deux Français d'origine maghrébine au gouvernement. Pourquoi cela a-t-il été possible en juin, mais pas avant ? Si la droite a pu trouver des personnes qualifiées pour entrer au gouvernement, comment n'avons-nous pas pu en trouver au PS ou à gauche ? Ceci est d'autant plus dur que Tokia SAÏFI, Secrétaire d'État au développement durable, est née dans le Nord socialiste et comme l'a écrit Le Monde (8 mai 2002) « s'est "naturellement" retrouvée à gauche, en cofondant, en 1987, l'association lilloise "Espace intégration", choyée à ses débuts par la municipalité de Pierre Mauroy. Puis elle a expérimenté la quasi-incapacité du PS à proposer un avenir politique à des jeunes de son profil. » Nombreux sont ceux parmi les Français d'origine maghrébine qui ont le sentiment d'avoir été oublié par la gauche. Ils votent pourtant, ou votaient car cela change, plus à gauche que la moyenne nationale. Combien de candidats PS d'origine étrangère aux dernières législatives, combien de maires, d'adjoints au maire ou même de conseillers municipaux d'origine étrangère dans les villes administrées par la gauche ? Aujourd'hui le Parti Socialiste veut faire voter une loi sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, alors qu'il aurait pu le faire en cinq an de pouvoir (sans parler des autres gouvernements socialistes précédents). Accorder ce droit de vote aux étrangers est une bonne chose, mais ne faudrait-il pas également accorder une place à part entière à ceux qui ont acquis la nationalité française ou aux Français issus de l'immigration ?
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