Mardi 21 novembre 2003, Jean ELLEN est mort dans l'exercice de sa profession, assassiné par un policier à Abidjan.

Passionné par ce continent, il " couvrait " pour le Monde et RFI les nombreuses tragédies africaines depuis plus d'une décennie : la Somalie, le Rwanda, le Congo, le Libéria. Personnage plutôt discret mais disponible et affable, je l'ai croisé quelquefois à l'aéroport de Libreville à l'occasion de l'arrivée de personnalités et nous avons, à l'occasion, échangé quelques mots. Son professionnalisme, ses analyses, sa probité reconnue s'étaient imposés en Afrique.

La mort d'un journaliste dans l'exercice de son métier est toujours un échec pour la démocratie et les valeurs qui nous animent. Dans le contexte ivoirien où elle survient, c est une nouvelle tâche rouge sang sur l'ambroglio politico-militaire dans lequel s'ébattent sans succès les acteurs politiques de cette crise depuis de nombreux mois. Leur responsabilité, en rapport au climat de violence et d intolérance qui s'est installé dans ce pays, est entière et condamnable. 

La section de Tananarive demande que " toute la lumière soit faite " sur les circonstances de cet assassinat. Elle suggère que notre parti exprime notre émotion et notre réprobation face à cet événement tragique et odieux.

Elle invite le Délégué national pour l'Afrique, le Secrétariat aux Relations Internationales et François HOLLANDE, Premier Secrétaire du PS, à signifier auprès des Autorités Ivoiriennes, notre exigence que justice soit rendue. Elle souhaite qu un hommage du gouvernement ivoirien témoigne de la reconnaissance de l'Afrique envers Jean ELLEN.

Antananarivo, le 22/10/03

Le Secrétaire de Section 

Jean-Daniel CHAOUI