Section de Munich
   

 
1. Remédier aux défaillances du PS

Le PS joue un rôle trop timoré dans la réflexion sur l'Europe, et avance à reculons dans sa construction. Il est plus que réticent : méfiant.
De la part d'un des pays les plus importants, cela contribue à l'immobilisme et aux blocages constatés depuis une décennie, et renforce les préjugés anti-européens, par exemple le lieu commun selon lequel l'UE serait un monstre froid et le cheval de Troie de la mondialisation.

2. Ce que doit être l'Europe

Elle ne doit pas être seulement une coordination de certaines politiques, coordination impuissante là où elle serait le plus utile (politiques sociales, étrangères, défense commune).

Elle ne doit pas être seulement un espace de libre-échange économique et financier.

Elle ne doit pas être un supplément, une institution de surcroît, à l'image de ce concept fumeux de « fédération d'États-nations ».

Elle doit être une Europe-puissance en face des États-Unis, susceptible de représenter un contre-poids à l'hégémonie américaine, et ayant un rôle spécifique vis-à-vis des pays du Sud et des États en transition.

Elle doit faire partie intégrante de notre politique ; la dimension indispensable de notre culture humaniste, de tolérance et de respect des différences ; le cadre d'un espace de paix et de démocratie ; l'affirmation d'un modèle de société unique alliant prospérité et solidarité ; un moyen de faire avancer les droits sociaux et des travailleurs.

Elle doit être plus qu'une Union, plus qu'une confédération de type helvétique : une fédération.

3. Une vraie Fédération Européenne

C'est-à-dire : 

• un Président de l'Europe issu de la majorité du Parlement Européen

• un gouvernement et son Premier Ministre issus du Parlement Européen

• deux chambres : 
  . le Parlement élu sur des listes transnationales
  . un Sénat représentant les États membres

4. Un vrai Parti Socialiste Européen

Dans plusieurs villes européennes, des militants membres de différents partis sociaux-démocrates dessinent à la base l'ébauche de ce que doit être un parti des socialistes européens.

Pour aller plus loin, on pourrait envisager, par ordre d'intégration croissante :

1. des jumelages entre les sections, ne serait-ce que pour que les socialistes connaissent comment l'on voit les choses de l'autre côté de la frontière. Base possible : les villes jumelées

2. une formation commune des responsables de section et de fédération, ou l'équivalent, sur les questions européennes

3. l'adhésion directe au PSE, en particulier là où il y a des sections/adhérents de plusieurs partis européens

4. le débat des questions européennes dans ces sections, et leur intervention dans les débats nationaux

5. des sièges réservés à des représentants des sections du PSE dans les organes équivalents des partis socialistes des différents pays de l'UE

6. une liste PSE transnationale aux élections du Parlement Européen, tout au moins pour une partie de ses sièges

7. les dirigeants du PSE élus directement par le Congrès des sections du PSE

8. un congrès fondateur du PSE dans chaque ville où existent plusieurs sections de socialistes européens