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Motion adoptée le 11.02.04 par la section de Munich
La présence culturelle, scientifique, scolaire et universitaire française à l'étranger est en crise. Cette situation résulte de plusieurs facteurs qui ne sont pas uniquement d'ordre financier.
L'une des raisons majeures réside dans le rattachement administratif auquel certains des personnels en poste à l'étranger sont assujettis. Engagés exclusivement par le ministère des Affaires Etrangères, ils doivent répondre exclusivement aux critères que celui-ci leur a assignés. Ainsi, ils dépendent d'une administration dont les objectifs ne sont pas identiques avec ceux qu'ils ont eux-mêmes pour habitude de poursuivre. S'ensuivent alors de graves disfonctionnements dont les effets négatifs se font ressentir à tous les niveaux: pour les administrations, les personnes elles-mêmes, pour l'efficacité de l'action française à l'étranger, ainsi que pour l'image de notre pays auprès de nos partenaires étrangers.
C'est pourquoi, les personnels français envoyés à l'étranger, notamment dans les domaines de la culture et de la coopération doivent rester, aussi hors des frontières nationales, rattachés à leur administration d'origine. C'est aussi à celles-ci de les nommer pour les postes situés hors de France.
Celle solution a pour avantage :
1) de maintenir une cohérence administrative et politique au sein de chaque ministère, sans que le ministère des Affaires Etrangères puisse imposer ni son point de vue, ni ses critères de sélection des personnels non diplomatiques ;
2) de permettre au personnel nommé de rester fidèle à la mission culturelle, éducative et scientifique qu'il a toujours assumée dans son parcours professionnel ;
3) de garantir dans le cadre des lois de la République à tout agent en poste à l'étranger une liberté d'action et d'initiative, ainsi qu' un droit à la critique et à l'autonomie de travail qui ne soient pas soumis au contrôle exclusif des services diplomatiques du MAE ;
4) de faciliter le retour administratif de ces personnels en France, après avoir été placés implicitement, sans leur accord, sous la tutelle d'un autre ministère ;
5) et enfin de renouer avec cette tradition française si appréciée à l'étranger qui a permis à notre pays de se prévaloir d'une culture, d'une éducation et d'un rayonnement scientifique libres et fidèles aux principes universels de la Déclaration des Droits de I'Homme et du Citoyen.
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