Débats
     
    Relancer le débat européen  
     
   Le sommet de Bruxelles s'est achevé sur un échec qui porte la marque de nombreux égoïsmes nationaux.

Le projet de Constitution, qui représentait des avancées importantes en dépit de nombreuses lacunes, est pour l'instant abandonné, laissant une fois de plus l'Europe en panne :

  • difficultés de fonctionnement à 25 avec les institutions issues du Traité de Nice
  • poursuite d'une politique libérale qui réduit l'UE à une zone de libre-échange
  • déception et scepticisme croissant de la part des citoyens, alors que la réponse aux grands défis mondiaux ne peut être qu'européenne.

Cependant le PS ne doit pas se résigner. Le parti de F. Mitterand et de J. Delors doit redevenir le moteur de l'engagement socialiste pour l'Europe, et reprendre l'initiative :

  • Les élections européennes doivent être l'occasion de débattre sur un programme porté par le PSE, reprenant les avancées du projet de constitution et l'améliorant (en particulier par l'ajout de la dimension sociale, la suppression des obstacles aux coopérations renforcées et à la révision de la constitution). 
  • Les partis socialistes européens, au moins ceux qui sont décidés à aller de l'avant, doivent arriver à un accord sur des propositions comme la gouvernance économique, l'objectif de croissance et de plein emploi, les solidarités. Le symbole d'une convention spécifique du PSE ou des partis socialistes qui souhaitent s'engager plus avant serait très fort. 
  • Il faut transformer le PSE en un véritable parti de militants. 

Nous attendons non pas un insipide programme commun du PSE réduit à de vagues intentions, mais un texte commun à des formations politiques proches, qui serait soumis au débat militant dans nos pays respectifs. Cette démarche devrait logiquement déboucher sur la fusion de nos délégations dans le prochain Parlement européen.

Ces objectifs sont exigeants ; le PS doit montrer qu'il est décidé à impulser cette dynamique indispensable à la progression de l'Europe.

Motion adoptée à l'unanimité par la section de Munich le 14 janvier 2004.