Débats
     
    Motion no. 9 : Réaction au marasme du référendum  
     
  

La section de Suède souscrit pleinement à la déclaration de Pierre-Yves Le Borgn', Premier Secrétaire Fédéral, (voir annexe) au lendemain du référendum. Elle est également d'avis qu'un débat s'impose pour déterminer les responsabilités de tous dans cet échec. Passée cette explication, il nous semble extrêmement important de nous remettre à la tâche de la définition du projet 2007. Le combat des chefs viendra après.

Fait à Stockholm en réunion de section, le mercredi 1er juin 2005

Annexe: rappel du texte de Pierre-Yves Le Borgn'

Chers camarades,

Le rejet du Traité constitutionnel par la France est un échec pour l’intégration européenne. Ce vote met en selle les ennemis de toujours de la construction de l’Europe, souverainistes et nationalistes, qui sont ce soir les premiers soutiens en voix du « non ». Il annonce probablement aussi l’échec du référendum aux Pays-Bas le 1er juin. Il menace les acquis de plus de cinquante ans d’histoire communautaire.

Je remercie tous les adhérents et sympathisants de la FFE qui, fidèles à la décision militante du 1er décembre 2004, ont donné le meilleur d’eux-mêmes tout au long de cette campagne. Le « oui » est largement en tête dans les 203 centres de vote à l’étranger. Le dynamisme de notre campagne n’y est pas étranger. Ce doit être un motif d’espoir et de fierté pour nous tous.

L’échec de ce soir tient à l’impopularité du pouvoir, à l’insatisfaction exprimée à l’égard d’initiatives européennes malvenues et à la peur du lendemain partagée par un grand nombre de nos compatriotes. Cette peur, si elle est légitime et appelle résolument notre engagement, aura malheureusement aussi été instrumentalisée comme l’avait été l’insécurité au printemps 2002, au point de faire porter à un Traité non encore entré en vigueur le chapeau des drames sociaux d’un libéralisme planétaire débridé.

Ne fuyons pas non plus nos propres responsabilités. Le Parti Socialiste n’est pas parvenu à convaincre son électorat. Son message est apparu brouillé. La parole doit revenir aux militants pour analyser sans complaisance les causes de cet échec. Tout doit être débattu, tant notre campagne que le mépris par certains leaders du vote majoritaire des militants le 1er décembre 2004. Ce manquement à ce qui forme la règle cardinale de vie commune du Parti Socialiste est inacceptable. Il n’y a pas d’unité des socialistes sans le respect de leur vote. Pas de victoire possible de la gauche sans un rassemblement autour du Parti Socialiste. Ne l’oublions pas.

Engageons-nous enfin pour l’Europe. Le Traité constitutionnel n’est pas mort ce soir. Les ratifications doivent se poursuivre afin que la grande majorité d’Etats qui les auront votées puissent le 1er novembre 2006 peser pour une solution rapide et communément acceptable face au blocage rencontré dans quelques-uns. La volonté de sortir l’Europe rapidement de l’ornière est aussi ce qui peut demain nous unir. L’intégration européenne est et reste plus que jamais un projet politique formidable, le nôtre.

Sincères amitiés socialistes,

Pierre-Yves Le Borgn’
Premier Secrétaire Fédéral