Débats
     
    De la mise à profit des contributions des sections aux débats sur les thèmes de société et à l'élaboration d'un programme de gouvernement  
     
  

La section de Suède s'est réunie le 7 janvier 2004 et a adopté le texte suivant :

A la lecture des nombreuses contributions de qualité versées par les sections sur son site Internet, la Fédération des Français à l'Étranger apparaît comme un gisement sans égal de réflexions et d'expériences sur les défis opposés aux partis et aux gouvernements de sensibilité proche de celle du Parti Socialiste Français, notamment (mais pas uniquement) dans le cadre de l'Union européenne. D'où vient que, dans les débats et les propositions du PS, il en soit si peu tenu compte ? D'où vient que le PS fasse trop rarement référence aux solutions trouvées ici ou là dans le monde à des problèmes analogues, à la différence de l'actuel gouvernement qui, dans le sens qui lui convient, ne se prive pas de les invoquer à l'appui des ses propres réformes ?

Si, pour le Parti Socialiste, la reconquête du pouvoir passe autant par la force et le réalisme de ses contre-propositions que par la contestation des mesures mises en place par le gouvernement, il est évident que la FFE a, par rapport aux autres fédérations, un rôle spécifique à jouer en tant que « témoin » de l'efficacité et de la crédibilité de telles contre-mesures. De même est-elle bien placée pour identifier un certain nombre de bonnes pratiques à l'étranger ou reconnaître les mesures qui s'y sont avérées inefficaces.

Pour la section de Suède, la « sous-utilisation » de la réflexion et de l'expérience de la FFE et de ses sections est essentiellement imputable à l'absence de directives ou d'orientation aux débats menés par les sections. Pour intéressant que soit le foisonnement d'idées qui surgissent de débats spontanés, difficile est leur exploitation par le Parti Socialiste en vue d'une action particulière. Aussi, la section de Suède suggère-t-elle que, en concertation avec la Direction nationale du Parti Socialiste, le Bureau fédéral définisse un nombre limité de thèmes d'intérêt stratégique, qu'il les soumette à l'approbation et à la réflexion des sections et qu'il effectue une programmation des contributions des sections intéressées à un ou plusieurs thèmes retenus. Une synthèse des contributions serait ensuite effectuée, par le Bureau fédéral lui-même ou, sur le principe du volontariat, par une section coordonnatrice. Ainsi, à titre d'exemple et compte tenu de l'actualité politique et sociale, une réflexion sur les réformes réussies des systèmes de santé dans le monde gagnerait-elle à être entreprise dès à présent, mais beaucoup d'autres thèmes peuvent être envisagés, sur proposition des autres sections.

La FFE est, par nature, une organisation en réseau. Elle exige donc un type particulier d'organisation, qui, au service du Parti Socialiste, permette de tirer le meilleur profit du savoir, des compétences et de l'expérience de ses adhérent(e)s résidant à l'étranger.

Signé

Jean Bonnard, Olivier Bostedt-Roux, Jean-Pierre Dubois, Peter Erhardy, Thomas Jeanmart, Marie-Pierre Labadie et Frédéric Pillot