Débats |
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Aux côtés des Démocrates Biélorusses et Ukrainiens | ||
Motion de la section PS de Varsovie
Pour répondre à l’aspiration européenne de la Turquie, l’Union Européenne encourage ce pays à une démocratisation progressive. Certains pays issus de l’ex-URSS n’ont pas forcément cette chance : l’Europe, - mais aussi la France -, laissent ces pays sous domination russe. Biélorussie : multiplier la présence sur le terrain La farce électorale de Lukaszenko et la répression dure qui s’abat sur les opposants à son régime : tout cela souligne l’isolement et la violence dans laquelle son peuple est aujourd’hui précipité. Depuis 1994, année de l’arrivée de Lukaszenko au pouvoir, la Biélorussie n’a fait que dériver vers l’autoritarisme. Ainsi s’est installée une nouvelle forme de dictature aux frontières de l’Union européenne. Avec l’aide de l’appareil répressif, Lukaszenko s’est accaparé le pouvoir, forçant à plusieurs reprises les lois constitutionnelles du pays. En outre des disparitions de journalistes et de membres de l’opposition n’ont encore été élucidées. L’attitude russe est très hypocrite. Poutine et la plupart des médias russes n’hésitent pas à taper fort sur le régime de Lukaszenko. Et en même temps, ils l’utilisent pour réaliser les opérations douteuses, que Moscou se refuse à effectuer par souci de sa position internationale. L’Union européenne et la France doivent multiplier leur présence sur le terrain chaque fois que possible, encourager et accueillir tous les échanges possibles. En maintenant une ouverture possible à ce pays, nous aiderons sa population à lutter contre le régime répressif actuel et peu soucieux des valeurs que l’Union européenne et la France partagent. Ukraine : une volonté de vraie démocratie L’Union Européenne est absente de la vie politique de l’Ukraine. En revanche, Russes et Américains y sont très présents. En accusant à tort l’Ukraine de commercer avec Saddam Hussein, Bush a cassé les liens positifs entre Washington et Kiev, et, de cette façon, il a laissé la Russie devenir le premier garant du régime du Président Kuczma. Or, lors des élections précédentes (2002, 1999), les Ukrainiens ont montré une volonté d’aller résolument vers la démocratie. Aujourd’hui, à Kiev, l’atmosphère ressemble à celle de 1989 en Pologne ou à celle de Belgrade en 2000. Les jeunes sont mobilisés, de nombreux journalistes résistent aux pressions, même si le camp du pouvoir fait face à la situation et dispose du soutien de Moscou. Pour sa part, le camp démocratique réussit à regrouper entre 100.000 et 150.000 personnes dans ses manifestations et 50.000 dans des meetings organisés dans des villes moyennes. Cela souligne bien la volonté de changement et la mobilisation de la population. Poutine n’a pas hésité à entrer en campagne pour le candidat du Parti du pouvoir, malgré le passé sulfureux de ce dernier. Le pouvoir, qui se targue de bons résultats économiques, a cassé les caisses de l’Etat pour gagner l’élection présidentielle. Parallèlement la seule chaîne de TV d’opposition est harcelée par l’administration Kuczma. Ses conseillers recourent à toutes les provocations pour exciter l’opposition et pour créer un climat insurrectionnel. En Ukraine tout comme en Biélorussie, nous invitons le PS et les PSE (les Partis socialistes européens) à suivre avec beaucoup d’attention la situation très agitée de ces deux pays et à condamner toutes les ingérences extérieures ainsi que toutes les menaces contre l’expression tranquille de la démocratie. La section PS de Varsovie,
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