MOTION SUR LA COTE D’IVOIRE

La section de Dakar réunie en assemblée générale de section le 5 février 2003 a adopté à l’unanimité des présents le texte suivant :

La situation en Cote d’Ivoire suscite une grande inquiétude chez les camarades de la section du Sénégal. Ils estiment que si aucune concession n’est faite de part et d’autre, et cela dans l’intérêt de la nation ivoirienne, le pays court au chaos et à la guerre civile et ils s’inquiètent des risques d’extension du conflit à toute la sous région.
Ils déplorent que les accords de Linas-Marcoussis négociés et signés par toutes les forces politiques parties au conflit, adoptés par la Conférence des Chefs d’Etat africains et approuvés par la Communauté internationale, ne soient pas mis en œuvre rapidement du fait des manœuvres dilatoires du Chef de l’état ivoirien lequel a laissé, délibérément, s’installer le désordre et la violence dans les rues d’Abidjan au détriment d’un peuple qui ne souhaite que la paix.
De ce fait, l’armée française qui est intervenue, à la demande du Chef de l’Etat ivoirien, pour soutenir l’application du cessez le feu, se trouve dans une position particulièrement dangereuse et inconfortable. Cela ne peut à terme que nuire à l’image de notre pays.

Dans ce contexte, nos nombreux compatriotes sont pris en otage entre les parties au conflit et sont confrontés à des difficultés matérielles et morales souvent insurmontables que les autorités françaises sont incapables de les aider à assumer. 

Cette situation, dont les germes sont anciens, était tout à fait prévisible. Depuis deux ans, de nombreux camarades en avaient fait l’analyse. Une fois de plus, notre Parti aurait gagné à être davantage à l‘écoute des ces militants qui, résidants à l’étranger, sont au contact des réalités quotidiennes du pays et peuvent par leur expérience apporter des éléments d’information utiles.

La section de Dakar déplore que les responsables du Parti, au nom d’une amitié ancienne, continuent par leur silence ou leurs déclarations à soutenir un Président dont les dérives apparaissent maintenant au grand jour.

Elle demande instamment au Parti d’user de son influence auprès du Président Laurent Gbagbo pour que celui-ci se conduise enfin en Chef d’état responsable et respectueux de ses engagements afin de sauver la paix, s’il en est encore temps. 

Etaient présents :