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18 septembre 2002
Nous appelons les gouvernements européens, et en premier lieu le gouvernement de la France, membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, à tout mettre en œuvre afin d'empêcher une
guerre contre l'Irak.
Certes, le régime de Saddam Hussein est un régime dictatorial. Il convient toutefois de noter que, comme bien d'autres encore à travers le monde, il a été initialement soutenu, puis longtemps toléré par les Nations occidentales, en dépit de violations constantes et répétées des Droits de l'Homme.
Certes, l'Irak dispose probablement des moyens de développer et a sans doute déjà développé des armes de destruction massive, biologiques et nucléaires. Ces armes n'ont cependant pas été utilisées jusqu'à présent (sauf lors de la guerre contre l'Iran, et lors de la répression de la minorité Kurde dans les années 80 - la communauté internationale est alors restée inactive).
Il n'est cependant pas douteux que ces armes seraient employées en cas d'agression. Les premières victimes seraient le peuple Irakien, exsangue après une décennie d'embargo, et toutes les populations du Proche-Orient, qui risquerait de s'embraser. Une guerre contre l'Irak ruinerait tous les espoirs de ceux qui croient en une résolution politique des conflits internationaux.
Nous exhortons les gouvernements européens à refuser de céder aux pressions américaines, et à refuser, comme l'a fait le chancelier Schröder, à s'engager, avec ou sans mandat de l'ONU, dans une guerre qui porterait en germe une catastrophe généralisée, et dont l'objectif réel, pour le Président Bush, derrière le paravent de la défense de la Paix mondiale, est de détourner son opinion publique intérieure, à l'approche d'échéances électorales importantes, des scandales récents qui ont secoué le capitalisme de casino à l'américaine.
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