Débats |
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7 juin 2001
QUESTIONS ECONOMIQUES ET FISCALES/ PRESENTATION GENERALE/ AMBITIONS ET METHODOLOGIE Sur chacune des thématiques proposées les militants peuvent alimenter directement le forum en intégrant des réflexions personnelles ou relatives à la section. Si, dans le cadre général, une section se saisit d’un thème spécifique, elle peut l’intégrer dans l’arborescence proposée soit en tant que synthèse globale soit en tant que documents à débat et à développement. La fédération ne pourra pas se doter d’un appareil d’analyse et de propositions qui englobe la totalité des questions économiques et fiscales et encore moins être parfaitement au point pour la mi-juin. Considérons que notre dispositif est partiel et qu’il se donne un objectif de moyen terme. PARTIEL car constitué de ce qui émane des militants de l’étranger MOYEN TERME car même si nous n’excluons pas de produire une première synthèse avant l’été, c’est sur les 18 mois que nous programmons une synthèse définitive. LA METHODE DE TRAVAIL : 1) CHAQUE SECTION CHOISIT DE TRAITER QUELQUES-UNS UNS DES THEMES PROPOSES ET SE DOTE DE LA METHODE DE TRAVAIL ET DE CALENDRIER QU’ELLE DESIRE. 2) DANS TOUS LES CAS LES QUESTIONNAIRES JOINTS AU DOSSIER SONT REMPLIS SOIT PAR LES MILITANTQUI LE DESIRENT, SOIT PAR LES MILITANTS CHARGES DE CES QUESTIONS, SOIT UNE SYNTHSES DES AVIS EST REALISEE PAR LA SECTION. ILS SONT RENVOYES DES QUE POSSIBLE A LA FEDERATION OU ELCTRONIQUEMENT A ROBERT MINEO oenimtrebor@yahoo.fr 3) LE FAIT DE CHOISIR CERTAINS THEMES N’EMPECHENT PAS DE POSER DES QUESTIONS , demander des approfondissements, se saisir des enjEUx actuels, faire des critiques ou des propositions sur l’ensemble des questions. CELLES-CI PEUVENT REMONTER PAR LA FEDERATION OU DIRECTEMENT A L’ANIMATEUR DE CETTE COMMISSION A L’ADRESSE SUIVANTE : Remarque : Les questions fiscales sont intégrées dans l’arborescence générale afin de faciliter la gestion de la commission.
PLAN DU FORUM :
1) -Éléments introductifs 2) -Questionnaire 3) -Éléments d’approfondissement a travers quelques sites spécialisés.
1) Réflexions de départ et propositions d’approfondissement
Le bilan économique de la gauche plurielle au pouvoir présente le paradoxe d’être globalement positif et de ne satisfaire que modérément les FRANCAIS de FRANCE ou de l’étranger. Les municipales ont eues un goût amer. Elles ont amplifiées le trouble chez les militants et pour la première fois cette voie toute tracée vers la présidence est apparue bien plus difficile qu’il nous semblait. Que « met »-on derrière ce globalement positif ? Bien sur la baisse forte du chômage est une incontestable victoire. La CMU, les Emplois jeunes s’ils sont pérennisés, le relèvement du SMIC, les primes de début d’année pour la rentrée scolaire, la suppression de la vignette en sont encore d’autres. Pourtant la fracture n’est pas encore comblée. Les Français attendent plus et peut-être autre chose. C’est la recherche de cet « autre chose » qui motive notre démarche. Quelles critiques apporter et surtout pour nous militants, quelles propositions faire ? Le discours économique est bien rôdé. Il donne souvent pour solution incontournable ce qui peut pourtant faire débat. La « Prime pour L’EMPLOI » en est un bon exemple : Mesure apparemment sympathique et volontaire elle n’en puise pas moins son origine dans la pensée libérale la plus pure et on ne peut s’empêcher d’exprimer de l’incompréhension face à la rapidité avec laquelle cette mesure a été décidée et mise en place... Ce débat comme d’autres sera abordé dans les discussions à venir... Quelques voix se font entendre depuis peu pour que le politique se saisisse à nouveau de l’économique et du social et ne fasse plus valoir avec autant de certitudes qu’auparavant la prééminence des « lois économiques »... Si au terme de ce long travail, nous pouvions doter de quelques recommandations concrètes de nature économique la contribution fédérale nous pourrions considérer notre mission accomplie. Si nous avions contribué à accompagner la réflexion des sections sur les thématiques qui leur sont chères nous pourrions là aussi considérer l’efficacité de l’action.
Gontier Pascale Objet : proposition d’article
LE TRAVAIL EST UNE FORCE ou « L’état m’a tuée »Prime pour l’emploi ,crédit d’impôt. Une économiste n’y retrouverait pas ses petits ! Du keynesianisme libéral, c’est bien là l’ultime version de l’interventionnisme d’état au service De l’Entreprise. Vingt ans bientôt que l’état a relancé ce bon vieux principe de la charité publique sur la base d’un axiome économique aussi classique que redoutable : le salarié est un coût pour l’Entreprise, il est donc un boulet pour la société ; Que la société participe à la prise en charge de ces « indigents » et cela favorisera le maintien de ces coûteux salariés dans l’entreprise… Dignité sauvée, Etat acteur, Entreprise aidée. C’est la trilogie version gauche socialiste ; L’état au service du Capital, l’état soutenant l’Entreprise. Ainsi de la subvention de l’emploi précaire année 1992 (exonération de cotisations sociales patronales contre embauches à temps partiel) à la prime aux 35 heures en passant par les aides à la reconversion des vieilles industries, l’état n’a jamais manqué d’imagination pour redistribuer l’argent public aux entreprises. Même si aucun gouvernement n’a jamais réussi à chiffrer une éventuelle corrélation entre création, voire maintient d’emplois et intervention publique. Qu’importe ! L’état est une rente pour les entreprises ! La dernière mesure fiscale annoncée médiatiquement comme «prime pour l’emploi » signale l’ampleur du désastre idéologique ; nous pataugeons en plein marasme d’idées : la prime pour l’emploi ne repose t-elle pas sur le vieux principe libéral «du chômage volontaire » ? Elle cautionne en effet l’idée d’une paresse des salariés face à une motivation salariale jugée par eux trop faibles ! Ce dans un contexte de pénurie annoncée de main d’œuvre. Mais comme dans le même temps le salarié reste un »coût » pour l’entreprise qui a cependant besoin… de consommateurs, qui va résoudre cette équation du marché ? : L’état Prenons en charge le salarié(l’état c’est nous), offrons-lui un cadeau fiscal histoire de le remotiver et déresponsabilisons l’entreprise de toute action en matière d’augmentation salariale ! Même Juppé n’aurait pas osé. Les Français ont ainsi, comme au téléthon, l’impression de faire une bonne action en payant leurs impôts. Prés de 9 millions de ménages récupéreront au tirage une partie de l’impôt payé par la collectivité. Altruisme ou libéralisme ? Pendant ce temps là Danone licencie. Ce qui nous ramène à une autre réalité économique : le capital a lui aussi un coût et un coût de plus en plus important. La course à l’innovation, la concentration des entreprises nécessitent des engagements constants et l’annonce des profits ne suffit plus ; le sacrifice de la main d’œuvre a de plus en plus des allures d’oracles : « les licenciements d’aujourd’hui sont les profits de demain et les emplois d’après demain » Vous me direz «et la raison dans tout cela ? » Justement soyons raisonnable : L’entreprise n’a jamais eu pour vocation de créer de l’emploi mais de réaliser du profit. Elle a tendance d’ailleurs à rechercher systématiquement la destruction de l’emploi (la fameuse substitution du capital au travail). Par ailleurs la disparition des activités industrielles à forte intégration identitaire par le travail comme les mines, la sidérurgie a consacré l’élimination d’une certaine culture du travail. Enfin la notion de main d’œuvre peu ou pas qualifiée est une appellation qui humilie et disqualifie socialement et à priori le savoir faire de milliers de salariés qui passeront une partie de leur existence sur les chaînes de montage rélles ou virtuelles. De ces trois approches le travail en ressort méprisé ; les licenciements sont là pour affirmer qu’on peut très bien se passer du travail et des salariés et que plus on fait de profit et plus on peut s’en passer ! Travaillez est ainsi devenu une espèce de «charité publique » ou règne beaucoup de confusions : aidons les entreprises, «donnons notre chair et notre sang » sans trop réclamer… « Vint ans de crise économique et quelques années de mondialisation » pour ne retenir que les leitmotivs, nous ont fait succomber aux sirènes du libéralisme et adhérer à un vocabulaire économiquement étroit. Sauvons l’humain s’il en est encore temps à défaut de réhabiliter les ressources humaines mises à mal. Un Etat humain n’est pas un état charitable. Un Etat de gauche est laïque, de cette laïcité qui en son temps a su dénoncer l’activisme de l’Eglise en matière de docilité ouvrière. Mesdames, Messieurs femmes et hommes politiques de gauche laissez la charité aux gens de droite. Rappelons-nous que le travail est une force et non seulement un coût. Le travail crée la richesse. Rappelez aux entreprises et non seulement aux citoyens que le travail est un droit et un devoir envers la collectivité. Mesdames, Messieurs, réinventez l’état gendarme puisque l’état providence vous a traumatisé et nous a dévalorisé ! |