Le projet fédéral
     
    Etudiants français à l'étranger
De Charles Halary - Montréal
 
     
  

La République doit considérer les étudiants français à l’extérieur de France comme des ressources humaines pour son propre développement international dans une période marquée par la mondialisation. Ces étudiants sont essentiels pour favoriser une insertion positive de la France dans l’Union européenne. Ils peuvent aussi jouer un rôle important en Amérique du Nord, centre de référence mondial de l’enseignement supérieur, pour améliorer la position française dans la concurrence internationale des institutions de haut niveau. En Asie et en Australie, ils sont intégrés aux bouleversements sociaux les plus significatifs pour l’avenir du monde. 

La République a soutenu avec succès un réseau scolaire international de la maternelle au lycée qui le plus efficace dans son domaine à l’échelle mondiale. Cet acquis permet d’envisager avec optimisme une action publique concertée destinée à créer un Réseau des étudiants français dans le monde (REFM) dont la mission sera de rendre compte de l’importance de cette mobilité étudiante française dans le monde et l’aider à se structurer pour encourager ses membres à collaborer dans un esprit créatif et républicain au service d’une Union européenne de souverainetés partagées. 

Le Réseau des étudiants français dans le monde (REFM) disposera d’un lieu institutionnel multimédia en réseau à Paris qui aidera les étudiants français à réussir leur projet de formation internationale. Le REFM aurait une action sociale internationale pour soutenir les projets des étudiants les moins favorisés économiquement. Sous forme associative, le REFM pourra être l’interlocuteur des associations étudiantes français à l’étranger comme des individus isolés. Le REFM permettra la reconnaissance par les consulats de délégués étudiants à l’étranger. À l’échelle internationale, le REFM pourra constituer un groupe de mentors constitués de professeurs français en poste dans l’enseignement supérieur hors de France. 

Une dotation annuelle serait fournie par les ministères des affaires étrangères, de l’éducation nationale, de la culture et de la recherche. Une contribution des grandes multinationales françaises établies à l’étranger serait possible sur des projets précis. Une réunion annuelle du REFM en France à la fin août permettrait de produire un bilan périodique des activités. Des échanges avec des associations internationales étudiantes d’autres pays seraient souhaitables pour évoquer les problèmes qui freinent la circulation internationale des étudiants dans le monde. 

Le REFM ferait la promotion des mœurs démocratiques universitaires qui ont cours en France, des actions de solidarité internationale avec les étudiants en difficulté pour des raisons politiques ainsi que la lutte contre toutes les formes de discrimination négative. 

La FFE propose la création d'un groupe de travail sur ce sujet qui préparerait un projet à défendre au prochain CSFE en 2005.