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Réflexions sur la réforme du réseau consulaire en Europe Section de Francfort |
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Contribution au Projet National du Parti Socialiste Dans ce papier la section de Francfort n’a pas la prétention de répondre à toutes les questions qui ne manquent pas de surgir sur un sujet si complexe ; au contraire elle invite le Comité du Projet à élargir la discussion et à s’adresser à des spécialistes de droit institutionnel ou européen au sein du Parti Socialiste afin d’aboutir à des propositions concrètes et réalisables, à court ou moyen terme. Remarque préliminaire Tant que le processus proposé ci-dessous n’a pas été mis en place, la section de Francfort demande que le nombre de permanences consulaires dans les grandes villes d’Allemagne soit sensiblement augmenté ; a fortiori s’il y a suppression de consulats. Propositions pour une vraie citoyenneté européenne La réforme du réseau consulaire engagée par le gouvernement de droite et envisagée à l’époque par le gouvernement de Lionel Jospin mérite une réflexion approfondie de la part du Parti Socialiste. Cette réflexion doit déboucher sur des propositions audacieuses soutenues par notre vision de la citoyenneté européenne. Se contenter d’une opposition de principe à toute évolution et du non pour le non ne suffit plus. Nous, socialistes, voulons une Europe de la citoyenneté ; nous souhaitons que chaque citoyen de l’Union puisse vivre dans n’importe quel pays de l’Union avec les mêmes droits et garanties que s’il était dans son pays d’origine. Certes, nous n’en sommes pas encore là, mais tous les efforts des socialistes doivent tendre vers ce but. Dans cette optique nous devons nous poser la question du rôle des consulats dans les pays de l’Union ; cela vaut pour les consulats de France dans les pays européens comme pour les consulats des pays européens en France. (Note : pour faciliter la lecture, nous utilisons le terme « européen » pour « appartenant à l’Union Européenne »). Quels sont actuellement le rôle et les tâches d’un consulat de France ? Ces fonctions sont-elles encore justifiées et ne pourraient-elles pas, à terme, être assurées avec la même compétence et peut-être même un service meilleur par les autorités des pays d’accueil ?
Conclusion La présence de consulats dans les pays de l’Union ne se justifie plus, à terme. À terme, car une telle évolution nécessite certains ajustements, parfois importants, dans chaque état-membre ; une des conditions étant la réciprocité. Des modifications dans notre droit comme dans celui des autres états-membres sont indispensables, à des degrés divers, qu’il conviendra de déterminer. Toutefois la condition sine qua non est de recruter et de former du personnel connaissant parfaitement les deux systèmes, celui du pays d’accueil et celui de la France, et naturellement bilingues. Cela présenterait un avantage par rapport à la situation actuelle. Pour permettre à cette idée d’avancer plus vite, la section de Francfort propose que la France et l’Allemagne ouvrent ce chantier dans le cadre de la coopération renforcée entre ces deux pays. Francfort, en septembre 2004.
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